Une véritable bouffée d’oxygène pour la Tunisie. 1 milliard de dollars, c’est le montant de l’aide que le groupe de la Banque mondiale compte accorder à la Tunisie dont les caisses sont de plus en plus mises à mal. C’est le président de la BM en personne, Robert B. Zoellick, qui a annoncé la nouvelle, mardi 24 mai 2011.
Ce milliard de dollars serait sous forme de soutien budgétaire et d’appui aux projets d’investissement en plus de l’aide de 500 millions de dollars que la Banque a déjà annoncée dans le cadre du montage de 1,2 milliard de dollars élaboré par la Banque africaine de développement (BAD) et des bailleurs de fonds européens à l’appui d’un programme destiné à promouvoir la gouvernance et la création d’opportunités et à soutenir les efforts déployés par la Tunisie dans plusieurs domaines, en l’occurrence la liberté d’association, l’accès à l’information, la transparence de la passation des marchés publics, la participation des bénéficiaires à la prestation de services et la formation de la main-d’œuvre au chômage.
En outre, l’aide que la Société financière internationale (IFC), guichet du Groupe de la Banque mondiale consacré au secteur privé, accordera au secteur privé tunisien pourrait se monter à 400 millions de dollars. L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), organisme du Groupe de la Banque mondiale spécialisé dans la couverture des risques politiques, espère fournir des garanties pouvant aller jusqu’à 100 millions de dollars par an.
Pour sa part, l’Egypte pourrait en recevoir 4,5 milliards de dollars au cours des 24 prochains mois dans le cadre d’une enveloppe potentielle incluant un programme du Fonds monétaire international visant à pallier le manque de réserves et de ressources budgétaires et à appuyer les réformes destinées à améliorer les perspectives du pays en matière de crédit et d’investissement.
Cependant, cette aide est conditionnée à la réalisation d’avancées sur la voie de la modernisation de l’économie de ces deux pays postrévolutionnaires grâce auxquelles ceux-ci pourront offrir davantage d’opportunités à leur population. Et le patron de l’institution mondiale de préciser: «Les peuples du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord aspirent à la dignité et au respect, ils veulent des emplois et des conditions de vie meilleures. La concrétisation des promesses du printemps arabe passera par la mise en œuvre de véritables réformes permettant de renforcer l’inclusion, de promouvoir la participation et d’accroître les opportunités… Notre aide et l’appui fourni par d’autres peuvent contribuer à entretenir la dynamique et à accélérer les progrès, mais seulement si ce soutien s’accompagne de réformes réelles».