OCDE : prévisions de croissance inchangées pour les pays riches, la crise n’est pas finie

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ération et de développement économiques (OCDE) (Photo : Jean Ayissi)

[25/05/2011 08:42:55] PARIS (AFP) La crise n’est pas terminée et la reprise risque d’être freinée si les menaces qui planent sur l’économie mondiale, comme une poursuite de la flambée du prix du pétrole ou un ralentissement plus marqué que prévu en Chine, devaient se conjuguer, a estimé mercredi l’OCDE.

“La reprise mondiale est bien engagée, mais reste entourée d?incertitudes” et la crise “n?est peut-être pas encore arrivée à son terme”, affirme l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques.

Globalement, elle confirme ses précédentes prévisions publiées en novembre.

La reprise devrait donc toujours traverser un trou d’air cette année, avec une croissance mondiale de 4,2% (après +4,9% en 2010), avant de redémarrer l’an prochain à +4,6%.

Pour les pays riches membres de la zone OCDE, l’organisation table toujours sur une croissance de 2,3% en 2011 et 2,8% en 2012.

“La situation du marché du travail devrait continuer de s?améliorer lentement, même si, avec un taux de 7,1% fin 2012” dans la zone OCDE contre 8,2% en 2010 et 7,7% en 2011, “le chômage sera encore largement supérieur à son niveau d?avant la crise”, selon le rapport.

Les prévisions pour cette année sont néanmoins relevées pour les Etats-Unis et la zone euro.

Le produit intérieur brut (PIB) américain devrait grimper de 2,6% (contre 2,2% attendu précédemment) et celui de la zone euro de 2% (contre 1,7%). En 2012, la croissance y serait respectivement de 3,1% et 2%, conformément aux précédentes prévisions.

En revanche, le ciel continue de s’assombrir sur le Japon. L’OCDE avait déjà ramené, en avril, sa prévision de croissance pour cette année à 0,8%, contre 1,7% avant le séisme, le tsunami et la crise nucléaire. Désormais, l’organisation s’attend à une récession de 0,9% en 2011, suivie toutefois d’un rebond de 2,2% dès l’an prochain.