à Paris, le 26 mai 2011 (Photo : Thibault Camus) |
[26/05/2011 18:27:31] PARIS (AFP) La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a, “à titre personnel”, accueilli chaleureusement jeudi la candidature à la tête du FMI de la Française Christine Lagarde qu’elle a dit “admirer” et à qui elle a souhaité “bonne chance”, lors d’une interview à la télévision française TF1.
“Je la connais. Je l’admire”, a déclaré Mme Clinton en réponse à une question sur la candidature de la ministre française de l’Economie et des Finances à la direction générale du Fonds monétaire international, selon un script de l’interview transmis à la presse juste avant sa diffusion.
“Les Etats-Unis n’ont pas adopté de position officielle. D’autres candidats peuvent manifestement se présenter. Mais à titre officieux et personnel, je suis très partisane de donner aux femmes qualifiées – ce qu’elle est bien sûr – l’opportunité de diriger des organisations internationales. Je lui ai souhaité bonne chance hier soir” lors d’un dîner organisé pour le 50ème anniversaire de l’OCDE, a-t-elle ajouté.
Jusqu’ici très prudents, les Etats-Unis ont fait jeudi un pas important en direction de Christine Lagarde qui a annoncé officiellement mercredi sa candidature pour succéder à Dominique Strauss-Kahn qui a démissionné après avoir été inculpé de tentative de viol à New York.
Mme Clinton avait déjà déclaré dans la matinée qu'”officiellement” les Etats-Unis n’avaient pas encore pris position en faveur d’une candidature à la direction du FMI même s’ils apprécient “officieusement” que des femmes occupent des fonctions importantes.
Cette déclaration pourrait dégager la voie pour la candidature de Christine Lagarde, le soutien américain étant crucial alors que les Européens, unis derrière la candidature de la Française, ont profité du sommet du G8 qui s’est ouvert jeudi à Deauville (nord-ouest) pour plaider la cause de leur championne.
Les cinq grands Etats émergents du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont eux fermement dénoncé, mardi dans une déclaration commune, la règle tacite qui voit un Européen diriger le FMI et un Américain présider la Banque mondiale.