Atlantique, le 8 juin 2009 |
[27/05/2011 11:29:41] PARIS (AFP) L’Airbus A330 du vol Air France 447 Rio-Paris a décroché et sa descente a duré 3 minutes 30 avant de toucher la surface de l’océan Atlantique, le 1er juin 2009, avec 228 personnes à bord, a expliqué vendredi le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) dans une note.
Peu après être entré dans une zone de plus fortes turbulences, les pilotes ont eu des informations de vitesse contradictoires sur leurs écrans pendant un peu moins d’une minute. L’une d’entre elles indiquait “une chute brutale” de la vitesse, selon cette note du BEA qui détaille les circonstances de l’accident mais pas ses causes.
Près de deux minutes 30 avant la fin des enregistrements des boîtes noires, l’un d’entre eux a dit: “On a aucune indication qui soit valable”.
Les deux copilotes présents dans le cockpit avant le décrochage de l’appareil avaient prévenu l’équipage qu’ils allaient entrer dans une zone de plus fortes turbulences, selon les premiers éléments fournis par les boîtes noires de l’appareil.
“On devrait attaquer une zone où ça devrait bouger un peu plus que maintenant, il faudrait vous méfier, là”, a dit l’un des copilotes au personnel navigant commercial.
Le commandant de bord est parti se reposer quelques minutes avant le début des incidents. Les copilotes ont tenté de l’appeler plusieurs fois avant qu’il ne rejoigne le poste de pilotage.
Il n’a toutefois pas repris les commandes, restées jusqu’à la fin entre les mains d’un de ses copilotes, ont détaillé les enquêteurs lors d’une conférence téléphonique.
Sur un vol de ce type, l’équipage est composé d’un commandant de bord et de deux copilotes. Ils peuvent aller à tour de rôle se reposer à condition que deux d’entre eux restent aux commandes.
Depuis l’arrivée des boîtes noires en France mi-mai, des informations parcellaires et des rumeurs fuitent sur le contenu des boîtes noires, censées faire la lumière sur cette catastrophe qui reste, à ce jour, inexpliquée.
Le BEA a promis un rapport d’étape “d’ici fin juillet”, a-t-il précisé vendredi.
Airbus et Air France sont mis en examen pour homicides involontaires dans le volet judiciaire de ce dossier.