Sarkozy nie avoir échangé le soutien de la Russie sur la Libye contre les “Mistral”

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ésident russe Dmitri Medvedev (g) et Nicolas Sarkozy lors du sommet du G8 à Deauville, le 26 mai 2011 (Photo : Lionel Bonaventure)

[27/05/2011 15:58:28] DEAUVILLE (France) (AFP) Le président français Nicolas Sarkozy a nié vendredi avoir “échangé” le soutien politique de son homologue russe Dmitri Medvedev sur la Libye contre la vente de porte-hélicoptères Mistral français à son pays, en clôture du sommet du G8 à Deauville.

“On n’échange pas un BPC (bâtiment de projection et de commandement de type Mistral) contre une position politique d’un grand pays comme la Russie”, a assuré M. Sarkozy lors d’une conférence de presse.

“Il n’y a pas d’accord caché (…) il n’y a pas de lien entre les deux dossiers”, a-t-il insisté, rappelant que “au moment où on a conclu (sur la vente des Mistral), je ne pense pas que l’affaire libyenne était commencée”.

Le président français a également démenti tout “transfert de technologies important” à la faveur de cet accord.

“Non, on fait un transfert de technologies parce que tous les pays du monde, lorsqu’on leur vend quelque chose, ils demandent la technologie”, a-t-il indiqué. “Si ce n’était pas nous qui les avions construits (les navires), d’autres, y compris en Europe, auraient été contents de les produire, je pense à nos amis espagnols”, a fait remarquer M. Sarkozy.

MM. Sarkozy et Medvedev ont assuré jeudi, en prélude au sommet du G8, avoir effacé les derniers obstacles concernant le prix et les équipements qui retardaient depuis des mois la signature d’un contrat pour la fourniture de quatre “Mistral” à la Russie.

La vente de ces matériels sophistiqués a suscité de nombreuses réserves, notamment aux Etats-Unis et de la part de pays voisins de la Russie.