Suite à la grève générale observée à Tataouine, une délégation rassemblant des
responsables du ministère de l’Industrie et de la Technologie et des sociétés
pétrolières de la région s’est rendue, ce 27 mai 2011 dans ce gouvernorat dont
les habitants revendiquent la concrétisation des promesses faites par ces
sociétés pétrolières, en concertation avec le ministère de tutelle concernant le
recrutement de plusieurs chômeurs de la région.
Des promesses qu’ils estiment restées lettres mortes, depuis le 25 avril 2011,
date de la réunion présidée par le ministre de l’Industrie et de la Technologie,
au siège du gouvernorat, au cours de laquelle il avait été décidé de pourvoir
218 postes d’emplois additionnels (directs et indirects) de la part des sociétés
pétrolières, en attendant la concertation avec tous les secteurs et les parties
concernées par la problématique de l’emploi dans le gouvernorat.
Dans un communiqué, le ministère affirme que Tataouine renferme seulement six
sociétés d’exploitation du pétrole au lieu de 10 sociétés, comme cela a été dit.
Il s’agit de la Société tuniso-italienne d’exploitation pétrolière, ENI, OMV,
Winstar et la société de développement et d’exploitation pétrolière. Ces
sociétés emploient 500 personnes, outre les sociétés de services.
Le ministère indique qu’il a envoyé, depuis le 14 mai 2011, aux autorités
régionales, une proposition détaillée concernant la création de 145 postes
d’emplois et l’engagement d’employer 15 personnes ainsi que le recrutement de
cinq techniciens. Il ajoute que 60 postes d’emplois seront créés par la société
Al Kimia dans le projet Om Khialat, parmi les diplômés du supérieur. Le
processus de recrutement n’a pas pu être finalisé en raison d’un blocage au
niveau de l’association des chômeurs des diplômés du supérieur qui a refusé la
liste des candidats choisis. Le fait est que certains chômeurs ont refusé de
passer un examen d’évaluation des compétences de la part des spécialistes qui se
sont déplacés sur place, le 20 mai 2011.
On estime que ces contrats sont un premier pas vers la résolution de la
problématique du chômage dans la région. Un autre projet sera lancé, à savoir la
création d’une société de protection de l’environnement qui devra générer des
postes d’emplois additionnels.
On prévoit également la création de projets à haute employabilité, tels que le
pipeline du gaz du sud (2011-2012), les projets de promotion du puits «Nawara»
(2012-2013) et de génération de l’électricité avec l’énergie solaire à Borma.
Par ailleurs, un accord a été signé consistant en la création de centres de
formation de techniciens et de mains-d’œuvre spécialisées dans l’exploitation
pétrolière ainsi que d’un fonds de soutien aux jeunes promoteurs d’une valeur de
1,8 million de dinars, avec la participation des société pétrolières.