Tunisie : 21,3 milliards de dinars, le nouveau budget pour l’année 2011

On apprend que le budget de l’Etat pour l’année 2011, dans sa nouvelle version, serait de 21,344 milliards de dinars contre 19,500 milliards de dinars prévu par l’ancien régime. Un montant de 2,340 milliards de dinars a été ajouté, suite à des mesures exceptionnelles promulguées dans le domaine économique et social.

Des sources ont indiqué, auprès de notre confrère Al Masdar, que le nouveau budget de gestion  serait de 13,736 milliards de dinars contre 10,732 milliards de dinars auparavant, dont une bonne partie sera consacrée à l’octroi des salaires. On affirme que le nouveau budget prendra en compte les nouveaux recrutements dans la fonction publique, soit 20 mille postes d’emploi ainsi que des recrutements dans l’armée nationale et la sécurité nationale sans oublier les mesures entreprises pour accompagner les entreprises économiques sur le plan financier et social.

La nouvelle version sera présentée dans le cadre d’une réunion ministérielle restreinte pour examen et aussi au cours d’un conseil des ministres pour enfin annoncer le nouveau budget ainsi que la loi des Finances complémentaire, à la fin du mois courant. Il est, ainsi, prévu que ce budget prenne en compte les disparités régionales qui faisaient loi lors de l’ancien régime. Comme l’a annoncé auparavant le ministre du Développement Régional du gouvernement provisoire, Abderrazek Zouari, une discrimination positive sera opérée au profit des régions intérieures qui ont eu un accès très faible au développement depuis l’indépendance de la Tunisie.   

Force est de rappeler que l’ancien régime prévoyait moins de 20% du budget 2011 pour ces régions alors que les régions du sahel accaparaient plus de 80%. Une disparité qui sera rectifiée dans le programme additionnel (251 MDT) en renversant les chiffres et en donnant une priorité absolue aux régions intérieures.  

Du temps de l’ancien régime, on saluait les mesures avant-gardistes du gouvernement et bien sûr du président déchu. La Chambre des conseillers et la Chambre des députés n’avaient aucun droit de regard sur le budget, ou plutôt avaient un esprit de collabo puisque leurs membres ne dénonçaient ni ses dérapages ni ses malversions, préoccupés qu’ils étaien à servir leurs intérêts personnels. Leur dissolution était impérative. Un système bicaméral que Ben Ali voulait en faire un piédestal de sa «démocratie sur mesure». On se rappelle bien dans la période d’après le 14 janvier, le «mea culpa» que certains députés ont voulu faire. Mais le passé ne pardonne pas et 23 ans de dictature ne s’oublie pas facilement.

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