La Grèce confiante dans la poursuite du financement UE-FMI

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éou à Paris le 25 mai 2011 (Photo : Bertrand Langlois)

[29/05/2011 14:02:13] ATHENES (AFP) Le ministre grec des Finances, Georges Papaconstantinou, s’est affirmé confiant dimanche dans le versement de la prochaine tranche du prêt UE-FMI destiné à éviter la banqueroute, rejetant un article de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel mettant en doute ce déblocage.

“Les négociations” avec la Troïka, la mission tripartite chargée du suivi des comptes grecs par l’Union européenne et le Fonds monétaire international “se poursuivent, elles seront finalisées ces prochains jours”, a affirmé M. Papaconstantinou cité par un communiqué de son ministère.

“Nous avons toutes les raisons de croire que ces négociations se conclureront positivement pour le pays (…) c’est à dire que nous aurons le versement de la cinquième tranche” de 12 milliards d’euros, du prêt de 110 milliards consenti en mai 2010, a ajouté M. Papaconstantinou.

Alors que Bruxelles et le FMI font dépendre ce versement du rapport de la Troïka, dont ils usent comme d’un levier sur Athènes pour un sursaut de rigueur et des privatisations express, le Spiegel affirme, sans source, que cette expertise devrait conclure que la Grèce n’a pas tenu les engagements budgétaires pris en échange du prêt.

Cette allégation “n’a aucun rapport avec la réalité pour la bonne raison que le rapport n’existe pas encore (…) n’a même pas été rédigé”, a objecté M. Papaconstantinou, rappelant que la Troïka avait aussi avalisé la réduction du déficit public en 2010.

Le ministre avait déjà affiché samedi sa confiance, “à condition que le gouvernement fasse le nécessaire” après l’annonce cette semaine d’une liste de privatisations d’ici 2013 et le lancement de la procédure pour la cession prévue de 10% des télécoms grecques au géant allemand Deutsche Telekoms.

“Ma détermination est de continuer” le programme de sortie de crise, cela prouvera “à tous les catastrophistes que la Grèce et l’Europe peuvent s’en sortir” a souligné samedi le Premier ministre grec, Georges Papandréou.

Le Spiegel avait affolé les marchés début mai en affirmant que la Grèce songeait à quitter la zone euro, une hypothèse démentie par Athènes et les grands acteurs de la zone euro.