ès à Paris. (Photo : Miguel Medina) |
[30/05/2011 06:36:21] PARIS (AFP) Le porte-parole des familles actionnaires du groupe de luxe Hermes Bertrand Puech dénonce des “tentatives de déstabilisation” de l’entreprise, dans un entretien publié dans le Figaro lundi, quelques heures avant l’ouverture de son assemblée générale.
“Il y a des tentatives de déstabilisation des uns, des ponts d’or proposés à d’autres pour qu’ils nous quittent”, assure M. Puech.
Le célèbre sellier du Faubourg Saint-Honoré réunit ses actionnaires en assemblée générale en fin de journée, pour la première fois depuis que l’homme d’affaires Bernard Arnault et son groupe LVMH ont fait irruption au capital.
LVMH détient désormais 20,21% du capital et 13,08% des droits de vote de Hermes. M. Puech lui a de nouveau adressé la demande de réduire cette participation de moitié pour pacifier les relations avec la famille fondatrice.
“Nous n’avons pas ouvert de conflit, nous le subissons”, relève-t-il.
“Depuis six mois, nous sommes l’objet d’attaques incessantes comme jamais depuis 174 ans, alors que LVMH dit que son arrivée chez nous est amicale. Avec des amis comme ça, on n’a pas besoin d’ennemis”, lance M. Puech.
L’héritier de Thierry Hermès reconnaît que d’autres membres de la famille ont été approchés pour céder leurs titres “de façon pernicieuse et peu élégante”. Ces tentatives s’adressent non seulement aux actionnaires familiaux mais aussi au personnel et aux fournisseurs, note-t-il.
M. Puech juge cette situation “extrêmement pénible”. “C’est comme l’attaque d’un moustique insupportable qui vous pique sans cesse alors que vous êtes au volant et devez continuer à conduire. Evidemment, c’est préjudiciable, mais on espère bien qu’en ouvrant grand les fenêtres on arrivera à le faire partir”.