Hermès réaffirme en assemblée générale qu’il n’est pas à vendre

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ès rue du Faubourg Saint Honoré à Paris, le 25 octobre 2010 (Photo : Miguel Medina)

[30/05/2011 15:57:41] PARIS (AFP) La maison de luxe Hermès a réaffirmé haut et fort lundi au début de son assemblée générale annuelle qu’elle n’était pas à vendre, en dénonçant “une série d’initiatives hostiles” depuis six mois destinées à la déstabiliser, allusion à l’intrusion de LVMH dans son capital fin octobre.

Le président du conseil de gérance, Bertrand Puech, a “solennellement et officiellement” réaffirmé son hostilité à cette arrivée non sans humour parfois : “J’ai une bonne nouvelle à vous annoncer, la famille Hermès tient à garder le contrôle de son groupe, ce joyau qui fait tant rêver”.

Tout en assurant respecter ses actionnaires, il a aussi déclaré avoir été “choqué” depuis six mois “par toute une série d’initiatives hostiles” lancées contre la maison “visant à l’affaiblir, la déstabiliser ou pire la décrédibiliser”, en visant implicitement le groupe LVMH lui reprochant de chercher à acheter des titres aux actionnaires familiaux et même auprès du personnel.

Dans une interview au Figaro de lundi, M. Puech avait été plus explicite : “Il y a des tentatives de déstabilisation des uns, des ponts d’or proposés à d’autres pour qu’ils nous quittent”, assurait M. Puech.

M. Puech a fait cette déclaration en présence dans la salle de Pierre Godé, vice-président de LVMH qui devait prendre la parole devant l’assemblée, a-t-il déclaré à l’AFP.

Le 23 octobre dernier, LVMH a annoncé à la surprise générale être entré à la hauteur de 17,1% dans le capital du groupe Hermès avant de porter sa participation à 20,21% fin décembre.

Face au rejet exprimé par les dirigeants et les représentants de la famille Hermès, le patron du groupe LVMH, le milliardaire Bernard Arnault, s’est voulu rassurant ces derniers mois affirmant vouloir être un actionnaire “pacifique” et de long terme.