érence de presse le 10 février 2011 au siège de Renault à Boulogne-Billancourt (Photo : Eric Piermont) |
[31/05/2011 07:23:42] PARIS (AFP) Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a affirmé dans un entretien au Parisien de mardi qu’il sera “désormais plus présent en France”, assurant avoir “tiré un certain nombre de leçons” du scandale de la fausse affaire d’espionnage qui a ébranlé le groupe en début d’année.
“Je vais consacrer plus de temps à Renault et être désormais plus présent en France”, promet le patron de l’alliance Renault-Nissan, à qui l’Etat, actionnaire à 15,01% du constructeur automobile français, a souvent reproché de privilégier le partenaire japonais.
Au lendemain de la nomination de son nouveau bras droit Carlos Tavares, qui succède au démissionnaire Patrick Pélata, M. Ghosn met en avant que plusieurs directions, notamment les ressources humaines, lui sont désormais “directement rattachées”.
Il indique aussi vouloir “intervenir directement sur un certain nombre de dossiers, comme les futures voitures haut de gamme, la réussite de notre coopération avec Avtovaz, qui doit devenir une filiale de Renault en Russie”.
à Détroit aux Etats-Unis (Photo : Geoff Robins) |
“Nous allons probablement travailler sur des implantations en Chine”, ajoute-t-il, en précisant qu’il “pilotera personnellement” les réunions du comité de stratégie industrielle du groupe qui se tiendront désormais “chaque mois”. “Ma volonté est que le développement de Renault à l’international bénéficie à nos sites industriels en France”, souligne Carlos Ghosn.
Il fait valoir que Renault a “déjà renforcé et revu (sa) gouvernance” interne après le fiasco de la fausse affaire d’espionnage, et va poursuivre cette démarche avec un “grand chantier sur la protection de l’entreprise” qui “devrait aboutir au plus tard en septembre”.
“Ce qui m’importe maintenant, c’est que nous regardions vers l’avenir”, déclare M. Ghosn.
Estimant que la marque au losange “a été très peu affectée par ce qui s’est passé”, il attribue le recul des ventes du constructeur en France (-19,1% en avril, ndlr) à la disparition de la prime à la casse et à des difficultés d’approvisionnement avec quelques fournisseurs après le séisme au Japon.