A quelques jours du démarrage de la 11ème édition du Salon méditerranéen du
bâtiment “MEDIBAT“ –du 6 au 9 juin-, Habib Hammami, président de la présente
session, nous explique les grandes lignes de cette manifestation économique
–voire commerciale- sans doute la plus importante en Tunisie.
WMC: Malgré le climat tendu en Tunisie, ayant entraîné l’annulation de plusieurs
manifestations, la CCIS a maintenu MEDIBAT 2011. Pourquoi?
Habib Hammami: D’abord, toute gestion économique expose à des moments où relever
un défi devient vital, c’est pourquoi oser, affronter, persévérer sont en
quelque sorte le destin-mérite des pionniers, des décideurs d’envergure. Puis,
c’est dans les moments de difficultés qu’on a le plus besoin de démarches et
d’activités susceptibles de relancer le secteur économique.
Il est à signaler aussi que cette manifestation est organisée à un moment où la
Tunisie a vraiment besoin de dépasser toutes les turbulences pour s’assurer une
économie stable.
Quels sont les objectifs visés par cette 11e session de MEDIBAT 2011, en termes
de chiffres, de rentabilité, d’image et/ou de notoriété?
Atteindre 400 exposants de 30 pays, par une conjoncture pareille signifie déjà
une réussite incontestable. Quant aux objectifs, on peut en concevoir deux
genres: généraux et spécifiques à chaque activité. D’une façon générale, on peut
se permettre d’affirmer que cette manifestation contribue au développement
économique du pays, elle assure aussi un meilleur rayonnement de notre pays à
l’échelle internationale.
Pour ce qui est des objectifs des forums, nous citons à titre d’exemple: le fait
d’encourager les exportations, d’être informé des technologies de pointe dans le
secteur, de contribuer à l’emploi des jeunes, surtout les diplômés de
l’enseignement supérieur.
Dans le même ordre d’idées, selon les chiffres qui ont été communiqués, on
remarque que les étrangers seront nombreux pour cette édition. Alors, selon
vous, ils font confiance à la Tunisie ou à la qualité d’organisation de la
Chambre de commerce et d’industrie de Sfax?
Aux deux à la fois. En effet, la Tunisie est un pays émergeant, disposant d’un
potentiel énorme, et la
CCIS devient réputée pour l’envergure des manifestations
qu’elle organise.
Nous avons appris que l’idée des chapiteaux a été abandonnée alors que,
notamment lors de la dernière édition cela avait été très apprécié. Qu’est-ce
qui explique cet abandon?
C’est un problème technique et logistique: il s’agit d’un produit qu’on importe
de l’étranger, et nous sommes face à un problème de disponibilité.
Enfin, Avez-vous invité le président de la République et/ou le Premier ministre
par intérim pour l’ouverture de cette édition, étant donné que c’est la première
grande manifestation de ce genre en Tunisie après la Révolution du 14 janvier
2011? Si oui, ont-ils donné leur accord de principe?
Une invitation officielle a été adressée au Premier ministre.