Chine : restructurations dans le secteur des terres rares

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étés de terres rares à Lianyungang, en Chine, le 5 septembre 2010

[03/06/2011 06:41:07] PEKIN (AFP) Le plus gros producteur chinois de terres rares va reprendre ces rivaux dans la région de Mongolie intérieure, a annoncé le gouvernement régional au moment où la Chine resserre son contrôle sur la production de ce groupe de minéraux essentiels à la haute technologie.

Le groupe public Baotou Iron and Steel va acquérir quatre compagnies de la région et versera des compensations à 22 autres appelées à fermer, aux termes d’un plan de restructuration du secteur annoncé cette semaine et dont le quotidien China Daily se fait l’écho vendredi.

Neuf autres acteurs opérant sans licence vont être fermés sans compensation, a annoncé le gouvernement de Mongolie intérieure dans un communiqué mercredi, dans le cadre de cette réorganisation devant être bouclée fin juin.

La Chine produit environ 95% des terres rares dans le monde — un groupe de 17 éléments minéraux nécessaires à la fabrication de très nombreux produits de haute technologie, des iPods aux éoliennes en passant par les piles pour véhicules électriques ou les missiles.

Selon la presse, 87% des réserves chinoises se trouvent à Baotou, qui fournit environ la moitié des exportations de terres rares du pays.

Le gouvernement régional avait demandé le mois dernier à Baotou Iron and Steel de mettre sur pied “le plus rapidement possible” une société pour gérer une bourse d’échange pour les terres rares.

Pékin reserre de plus en plus le contrôle sur ces éléments minéraux stratégiques dont il a restreint les exportations, faisant monter les prix et provoquant des protestations de la part de plusieurs de ses principaux partenaires économiques, notamment du Japon.

En février, le gouvernement chinois a publié une directive pour renforcer le contrôle de l’exploitation des terres rares, dont le développement trop rapide provoque une gabegie de ressources et pollue gravement l’environnement.