Alors que des contestations commencent à s’élever au sein de la centrale
syndicale à propos du statut des cadres dirigeants et principalement des membres
du conseil exécutif de l’UGTT, à leur tête Abdesslem Jrad, ce dernier, reçu
dernièrement par le Premier ministre, a déclaré que «l’Union accorde plus
d’importance aux conditions de succès des élections qu’à la date de leur
organisation, l’objectif étant de permettre au peuple tunisien d’exercer, pour
la première fois, son droit électoral dans la démocratie, la transparence et
l’intégrité».
En attendant, et pour parler de problématiques entrant plus dans les
prérogatives syndicales de M. Jrad, il paraît que 9 membres du bureau exécutif
ne se représenteront pas aux prochaines élections de la Centrale qui se tiennent
au mois de décembre prochain.
Parmi eux, figurent Abdesslem Jrad, Ali Romdhane, Mohamed Chandoul, Ridha
Bouzriba, Abid El Brigui et Mohamed Shimi. Ceux qui se représentent sont:
Belgacem El Ayari, Houcine El Abbassi, Mouldi El Jendoubi et Moncef Ezzahi.
Les prochaines élections pourraient être une occasion pour l’UGTT pour remettre
les pendules à l’heure et reprendre plus sérieusement son rôle de syndicat qui a
pâti ces derniers temps du virage politico-politique de la centrale.
Ceci, même s’il est rassurant d’entendre M. Jrad appeler les Tunisiens à «éviter
les affrontements qui peuvent entraver le processus démocratique et à parvenir à
une solution consensuelle sur les élections de l’Assemblée Constituante».
Surtout avec les ravages sur l’économie du pays dus aux décisions de grèves
décrétés par des syndicats de base qui donnent l’impression d’opérer en dehors
de toute coordination avec l’exécutif.
Perte de légitimité ou annonce d’une révolution au sein de l’UGTT?