Grèce : les syndicats dans la rue, après l’accord avec les créanciers

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ère géante appelant à une grève générale sur la façade du ministèère des Finances, le 3 juin à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

[04/06/2011 09:53:27] ATHENES (AFP) Plusieurs centaines de Grecs sont descendus dans la rue samedi à Athènes à l’appel des syndicats pour protester contre les nouvelles mesures d’austérité qui découlent de l’accord trouvé jeudi par le gouvernement grec avec ses créanciers de la zone euro et du FMI.

Les deux principaux syndicats du pays, la GSEE, qui représente les salariés du privé, et Adedy, qui parle pour les fonctionnaires, ont appelé à cette manifestation afin de “résister à la barbarie sociale”, après l’annonce des nouveaux sacrifices que devra faire la population pour assainir les finances publiques du pays surrendetté et relancer l’économie.

“Nous nous opposons au gouvernement et au memorandum (d’accord avec l’UE et le FMI, NDR) pour ces mesures barbares et antisociales” a déclaré à l’AFP Gregoris Kalominis, un responsable d’Adedy, tandis qu’un syndicaliste de la Gsee, Nektarios Darzakis estimait qu’il fallait “augmenter la pression” pour “obtenir le départ du gouvernement et le retrait du memorandum”.

“Nous demandons une politique économique différente avec des mesures de développement et des mesures sociales (…) qui préservent les emplois et augmentent nos droits sociaux et économiques” indique un communiqué commun des deux syndicats.

La Grèce s’est vue promettre vendredi une nouvelle aide financière de ses créanciers, pour lui éviter la banqueroute et la sortie de l’Union monétaire, en plus de celle déjà octroyée il y a un an, avec en contrepartie un net renforcement de la tutelle budgétaire sur le pays.

Ces fonds, dont le montant n’a pas été précisé, viendront s’ajouter aux 110 milliards d’euros de prêts déjà promis en 2010 sur trois ans au pays.

En contrepartie, le gouvernement socialiste de Georges Papandreou va renforcer encore l’austérité pour réduire le déficit et accélérer les privatisations pour réduire la dette.

Il prévoit 6,4 milliards d’euros d’économies supplémentaires en 2011 et 22 milliards d’ici 2015, dont beaucoup touchent les fonctionnaires, les retraites et la fiscalité. Une grève générale est annoncée pour le 15 juin.