”La situation actuelle de
Tunisie Telecom a, certes, causé du retard mais la
plate-forme est prête et le service 3G sera très prochainement opérationnel. Le JORT, qui vient tout juste de publier le décret relatif à notre licence, vient
de nous en donner le feu vert définitif”, annonce M. Ben Mahmoud. Et nous nous
sommes laissés dire que ”très prochainement” signifiait seulement dans
quelques jours !
Cet accord de licence, signé depuis le 22 septembre 2010 entre l’Etat tunisien
et Tunisie Telecom, englobe les services GSM de troisième génération sur la
totalité du territoire tunisien. Les deux ministres des Technologies de la
communication et des Finances sont les deux autres acteurs de cet accord ;
chacun dans son domaine de compétence.
Tunisie Telecom emboite ainsi le pas à l’opérateur mauritanien de téléphonie
mobile Matel où il est actionnaire majoritaire et qui vient de démarrer la
commercialisation de la 3G en Mauritanie.
Nous avons saisi l’occasion de la rencontre avec le porte-parole de Tunisie
Telecom pour l’interroger sur la sortie de crise de l’opérateur. ”Nous n’avons
aucune crainte, la situation va être rapidement débloquée car les négociations
sont enfin entrées dans une phase très sérieuse où chaque partie fait preuve
d’un grand sens de la responsabilité. Il semble ainsi que la réunion de lundi a
donné des indications que nous sommes sur la bonne voie”, assure M. Ben
Mahmoud.
Quant à la porte de sortie pour le point le plus difficile de la crise ;
c’est-à-dire le 10è point de l’accord du 9 février, il a affirmé que “Tunisie
Telecom comprend parfaitement le sentiment d’injustice des employés à l’égard
des salaires des contractuels et que la direction actuelle de l’opérateur estime
que ce genre de statuts particuliers pourraient être ouverts en interne pour
offrir des perspectives aux meilleures compétences propres de Tunisie Telecom”.
Un dernier mot sur le sens de la majorité de blocage, M. Ben Mahmoud précisera
que “les décisions au sein du Conseil d’administration ne peuvent être prise
qu’à la majorité des trois quarts des voix… et comme le partenaire EIT compte
près du tiers de ces voix, il ne peut prendre seul des décisions mais il peut
bloquer celles sur lesquelles il n’y a pas d’accord”. Les accords originaux
signés en 2006 lors de l’entrée du partenaire dans le capital de Tunisie Telecom
sont sans équivoque là dessus !