Espagne : la police arrête trois pirates informatiques liés à “Anonymous”

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ête de mort qui figure sur le tee-shirt officiel de cette école, la première école officielle de hackers (Photo : Joel Saget)

[10/06/2011 09:30:43] MADRID (AFP) Trois pirates informatiques liés à l’organisation internationale “Anonymous” et accusés de récentes attaques contre des sites internet officiels ont été arrêtés en Espagne, a annoncé vendredi la police.

Ces “hackers” qui vivaient à Barcelone (nord-est), Valence (est) et Almeria (sud), sont présentés comme “les trois responsables” d’Anonymous pour l’Espagne, selon un communiqué de la police.

Au domicile de l’un d’eux a été retrouvé un serveur informatique à partir duquel des attaques ont été menées contre les sites des gouvernements d’Egypte, d’Algérie, de Libye, d’Iran, du Chili, de Colombie et de Nouvelle-Zélande, a ajouté la police.

A partir du même serveur, des attaques ont également été lancées contre la boutique en ligne de Playstation, les sites des banques espagnoles BBVA et Bankia, et le groupe d’électricité italien Enel.

Ces pirates sont aussi accusés d’avoir mené récemment des attaques contre les sites web de la police régionale de Catalogne, de la Commission électorale espagnole ou encore du syndicat UGT.

Anonymous est une “organisation de hackers structurée en cellules indépendantes” qui lancent des attaques coordonnées contre des sites internet, notamment à travers une myriade d’ordinateurs infectés par des virus et contrôlés à distance, a expliqué la police.

Il s’agit de “la première opération policière en Espagne contre Anonymous”, souligne-t-elle. Cette organisation considérée comme une “menace” par l’Otan, a déjà été visée par des opérations policières aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.

Parfois qualifié de “Robin des bois” informatique, Anonymous s’était fait connaître par des attaques contre les sites de cartes de crédit américaines Visa et MasterCard, en réponse à leur décision de bloquer les versements au site de publication d’informations confidentielles WikiLeaks.