La parité, c’est ce qu’ont toujours revendiqué les femmes partout dans le monde.
Ces femmes qui ont petit à petit gagné un statut de citoyenne et un état civil
autonome. Dans la Tunisie du 20ème siècle, c’est le CSP de 1956 qui a affranchi
les femmes de leur statut d’assistées pour en faire des actrices potentielles de
l’exercice démocratique et d’un secteur autrement important, celui économique.
Elles se sont toutefois mieux imposées dans le second que dans le premier et
c’est ce qui explique éventuellement qu’après la révolution, la haute instance
pour la réalisation des objectifs de la Révolution ait imposé aux partis
politiques la présentation de listes électorales dans lesquelles les femmes sont
à égalité avec les candidats hommes.
Il faut reconnaitre que la femme tunisienne qui a bataillé, bien avant la
promulgation du code du statut personnel avant-gardiste, pour l’indépendance du
pays n’avait jamais occupé la place qu’elle mérite dans les instances
politiques. Elle y jouait plus -ou on lui faisait jouer plus jouer- le rôle
d’une figurante que celui d’une actrice réelle tant au niveau des postes
importants qu’à celui des centres décisionnels.
Désigner des femmes à des postes de hautes responsabilités relevait plus du
marketing politique et visait plus à soigner l’image du pays à l’international
qu’à accorder à des femmes qualifiées et dont les compétences sont reconnues,
les places qu’elles méritent dans la société.
L’organisation samedi 11 juin d’une conférence à propos du thème « Démocratie,
gouvernance et rôle des femmes dans un contexte de transition » a pour but de
redéfinir les rôles des femmes dans la conjoncture délicate par laquelle passe
la Tunisie. Les femmes sont aujourd’hui appelées à prendre part dans la
reconstruction d’un pays qui a vécu pendant des décennies dans un grand mensonge
autant politique qu’économique. Elles sont appelées à être des actrices réelles
dans le développement économique et les décisions politiques.
Dans cette conférence, interviendront des femmes qui ont occupé des postes
importants, qui ont vécu la réalité des terrains politique et économique dans
les trois pays du Maghreb. Elles y ont acquis de l’expérience et de l’expertise
et elles nous proposeront des pistes pour une meilleure présence et efficience
des femmes sur ces terrains là qui parfois, peuvent être assez glissants.
Lieu de la conférence : Hôtel Acropole, samedi 11 juin à partir de 8h30.
(Communiqué)