Tunisie – Médias : Un “livre blanc” sur la presse avant la révolution, préalable à une réconciliation

La séparation entre l’administration et la rédaction, la constitution de comités de rédaction indépendants, la révision des salaires des journalistes et la formation continue ont été les principales questions examinées, lors de la rencontre, lundi 13 juin 2011, entre les membres de l’Instance nationale indépendante pour la réforme de l’information et de la communication, et ceux du bureau de l’Association tunisienne des directeurs de journaux (ATDJ).

A l’issue de la rencontre, Kamel Labidi, président de l’Instance, a indiqué à l’agence TAP que “la réforme du secteur de l’information ne peut être réussie sans l’examen des mesures répressives qui ont muselé le secteur, avant la révolution”, mesures que la scène médiatique “n’a jamais connues même sous le protectorat français”.

Il a indiqué que l’Instance a proposé la publication d’un “livre blanc” qui fait la lumière sur le secteur de l’information avant la révolution, initiative approuvée par les membres du bureau de l’ATDJ, en raison de son rôle dans la réalisation de la réconciliation qu’exige l’étape actuelle.

Kamel Laabidi a expliqué que les membres de l’Association ont exposé, au cours de la rencontre, les pressions et les menaces qu’ils ont subi, avant la révolution. Ils ont fait part de leur disposition à participer à la recherche de solutions pour les deux grèves prévues à “Assahafa” et “Al Anouar” et à contribuer au succès de la transition démocratique et de l’élection de l’Assemblée nationale constituante.

En outre, le président de l’Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication a ajouté que les deux parties se sont mises d’accord sur de nombreuses questions fondamentales, notamment la nécessité d’améliorer les conditions de travail des journalistes, l’engagement au respect des conventions collectives, concernant l’augmentation de leurs salaires, ainsi que sur les questions de la formation continue qui revêt une grande importance, étant donné que le journaliste n’a pas pu accomplir sa mission conformément aux standards professionnels, durant des décennies.

M. Laabidi a indiqué qu’il a été convenu de tenir une série de rencontres, afin d’examiner chacun de ces sujets, ainsi que pour étudier les questions de la publicité dans le domaine politique et le projet du Code de la presse.

(TAP)