ébat à Londres le 9 avril 2011 (Photo : Carl Court) |
[16/06/2011 17:09:18] LONDRES (AFP) Julian Assange a passé six mois d’assignation à résidence dans des conditions “injustes et indignes”, s’est insurgé jeudi le site internet WikiLeaks dans un texte, à l’occasion du sixième mois de détention de son fondateur.
WikiLeaks a exprimé sa protestation dans un communiqué publié par plusieurs médias dont le site internet du Telegraph britannique.
Arrêté le 7 décembre à Londres, le fondateur de Wikileads est assigné à résidence depuis le 16 décembre dans le manoir d’un ami britannique à 200 km au nord-est de Londres, après sa libération sous caution. Il attend une décision finale de la justice anglaise sur son éventuelle extradition vers la Suède, où il est recherché dans une double affaire de violences sexuelles.
Plusieurs conditions lui ont été imposées: vivre en résidence surveillée dans le manoir, porter un bracelet électronique, donner son passeport, respecter un couvre-feu et se présenter chaque jour au commissariat de police local le plus proche.
M. Assange, de nationalité australienne, a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Ses partisans estiment qu’il est victime d’un complot après la divulgation, par WikiLeaks, de documents officiels et secrets, qui ont embarrassé Washington et nombre d’autres capitales.
Wikileaks souligne jeudi qu’il n’a été inculpé à ce jour “d’autre crime dans aucun pays”, et qu’il a proposé à maintes reprises à la procureure suédoise Marianne Ny de répondre à ses questions dans le passé.
Les supporters de Julian Assange soupçonnent la Suède d’avoir l’intention de le livrer aux Etats-Unis s’il était extradé du Royaume-Uni.
“Le gouvernement suédois a refusé de dire qu’il ne livrera pas M. Assange aux Etats-Unis. C’est pourquoi il combat cet ordre d’extradition disproportionné et injuste”, souligne WikiLeaks dans son communiqué.
L’administration américaine a promis de tout faire pour traîner Julian Assange devant les tribunaux et une enquête pénale contre lui a été ouverte en juillet 2010. Mais les autorités américaines sont face à un casse-tête juridique et la possibilité d’une extradition vers les Etats-Unis est largement mise en doute par les experts judiciaires américains.
La justice britannique étudiera les 12 et 13 juillet l’appel formé par les avocats de Julian Assange contre son extradition, qui avait été validée en février.