“Fini le dégage, je ne le permettrais plus! Assez de sit-in, de manifestations et de grèves, le pays a besoin de toutes ses potentialités, et ces pratiques l’empêchent de fonctionner comme il se doit”, a déclaré Béji Caïd Essebsi, Premier ministre, à l’occasion de l’ouverture de la Foire internationale de Sfax mardi 21 juin.
Accueilli par les cris de protestation et le “dégage” des jeunes diplômés chômeurs à l’entrée de la Foire de Sfax, le Premier ministre a laissé entendre qu’il ne sera plus permis de menacer les entreprises, de les empêcher de travailler ou de bloquer les routes ou les accès aux postes de travail. «Il n’est plus admissible de voir certaines personnes empêcher d’autres de travailler, prétextant d’être des chômeurs».
Cela veut dire quoi que “tout le monde doit être chômeur“?
Le Premier ministre a tenu à préciser que son gouvernement bénéficie de la “légitimité fonctionnelle” pour ceux qui le targuent d’être illégitime. Répondant à ceux qui accusent le gouvernement d’embourber la Tunisie dans de lourdes dettes: «Si nous ne faisons rien, on nous accuse d’attentisme, si nous nous débrouillons pour avoir le maximum de soutien dans l’intérêt du pays, on nous accuse de vendre le pays… Il faudrait peut-être choisir! Ceci étant, notre pays nous est trop cher pour que nous le “vendions”, ce terme est réellement inapproprié! Notre rôle à nous est de tout mettre en œuvre pour que la Tunisie devienne une démocratie et elle le deviendra, j’ai confiance. Ce que nous aurons, ce sont des facilités, des prêts à des conditions intéressantes, des investissements mais pas de dons».
M. Caïd Essebsi a appelé la communauté d’affaires de Sfax à participer plus activement dans les efforts de développement de leur région : «Vous avez les moyens et la capacité de faire avancer cette région, aidez-nous à le faire, je sais que vous le pouvez et que vous le ferez”, a-t-il clamé.
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