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| avionneur John Leahy au Bourget le 22 juin 2011 (Photo : Pierre Verdy) |
[22/06/2011 12:50:17] LE BOURGET (AFP) L’avionneur européen Airbus espérait frapper fort mercredi au Salon du Bourget en scellant la plus importante vente d’avions de l’histoire en nombre d’appareils, 180 moyen-courriers à l’indien IndiGo, et en attendant une autre grosse commande de Qatar Airways.
Au troisième jour du plus grand rassemblement aéronautique au monde, la moisson déjà impressionnante d’Airbus s’est encore élargie avec des protocoles d’accords pour l’achat de 130 nouveaux appareils.
Republic, maison mère de la compagnie américaine Frontier Airlines, a ainsi signé pour 80 avions de la famille A320 Neo, les moyen-courriers remotorisés et moins gourmands en carburant. Au prix catalogue, le montant s’élève à environ 7 milliards de dollars.
La compagnie latino-américaine AviancaTaca a fait de même pour 51 A320, dont 33 A320 Neo pour un prix catalogue supérieur à 4,5 milliards de dollars.
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| Une vue du salon du Bourget le 22 juin 2011 (Photo : Eric Piermont) |
Le loueur d’avions koweïtien Alafco a signé un accord pour six futurs long-courriers Airbus A350 pour 1,6 milliard de dollars au prix catalogue.
Mais la grosse annonce du jour était attendue de la compagnie indienne à bas coûts IndiGo. Selon une source proche du dossier, celle-ci devrait confirmer un protocole d’accord signé en janvier pour une commande géante de 180 moyen-courriers (150 A320 Neo, plus 30 A320 classiques).
Ce contrat, un record en nombre d’avions vendu sur une seule commande, dépasse 15 milliards de dollars aux prix catalogue.
Selon une autre source proche du dossier, l’avionneur européen espère également vendre 50 A320 Neo de plus à Qatar Airways, qui pourrait aussi acheter 5 A380, le plus gros avion de ligne en service au monde.
Airbus est un peu sur ses terres au Bourget: l’avionneur européen, qui affiche au compteur 400 commandes, dont 147 fermes, a toujours plus bénéficié du salon en termes de contrats que son grand rival Boeing.
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| Un Boeing 787 Dreamliner au Bourget le 22 juin 2011 (Photo : Eric Piermont) |
Mercredi, le constructeur américain a signé un protocole d’accord pour vendre 40 moyen-courriers B737 à la compagnie russe UTair Aviation pour un prix catalogue de 3,2 milliards de dollars. Au compteur, il affiche 126 commandes, dont 61 fermes.
Le fossé entre les deux géants n’est toutefois pas significatif: contrairement à Airbus, Boeing annonce généralement ses commandes au fur et à mesure qu’il les reçoit, en gardant très peu pour les salons professionnels.
Ainsi, la précédente édition du Bourget en 2009, en pleine crise, s’était soldée par une “victoire” de l’européen, 59 commandes fermes contre une pour l’américain. L’année s’était terminée avec 310 commandes pour Airbus contre 263 pour Boeing.
Airbus tire avant tout profit cette année du succès de l’A320 Neo, star commerciale du salon, même si le public, qui arrivera vendredi sur le tarmac de l’aéroport de la banlieue parisienne, devrait lui préférer d’autres appareils plus spectaculaires.
Le succès de l’A320 Neo auprès des professionnels, en cette période de pétrole cher, éclipse le Boeing 737, l’avion moyen-courrier le plus vendu au monde depuis son premier vol en 1967.
Boeing affichait 65 commandes nettes de B737 avant le Bourget, auxquelles il faut ajouter les 41 annonces fermes depuis le début du salon: 106 appareils.
La pluie tombée mercredi matin sur la région parisienne a une fois de plus bousculé le programme, plusieurs annonces de contrats ayant dû être retardées, les hommes d’affaires restant bloquées dans les embouteillages.
Le très gros porteur A380 qui avait cassé un bout de son aile, dimanche, en arrivant au Bourget a été réparé mardi à Toulouse et est revenu mercredi matin pour parader dans le ciel dans l’après-midi.
