Dans le cadre d’une rencontre organisée par l’Instance supérieure indépendante pour les élections, en collaboration avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), le Professeur Ri Shiratori, directeur du Centre japonais des études politiques, a donné une conférence, mardi 21 juin 2011, à Tunis, portant sur “le financement politique dans le cadre des élections”.
Selon le conférencier, “l’argent politique n’est pas toujours la cause de la corruption“, mais pense “nécessaire d’encourager les aides financières, surtout les dons accordés par les citoyens au profit des partis politiques“, indique la TAP, tout en précisant cependant que le contrôle de l’argent collecté par les partis politiques n’aboutit pas toujours aux résultats espérés.
C’est pour cette raison –et bien d’autres- que Ri Shiratori plaide en faveur de mise en place de mécanismes de contrôle, notamment “les législations sur le financement, le système d’audit et les informations fournies par les partis, dans les rapports et les documents officiels concernant leurs transactions financières“.
Par son expérience, il avoue à demi-mot l’inefficacité de l’audit dans l’argent politique, dans des transactions avec des systèmes bancaires évolués. De ce fait, il estime que les organes de presse peuvent jouer rôle majeur, essentiellement dans l’investigation concernant l’argent politique, et la recherche des vérités sur les dossiers de corruption.
Le conférencier citera comme exemple la loi japonaise sur le financement des partis politiques, laquelle «permet aux partis de bénéficier de financements publics, et interdit à l’Etat d’imposer des contraintes et des conditions aux partis dans l’utilisation de leurs financements, ce qui rend difficile le contrôle et l’audit».
La même source rappelle le projet de décret-loi organisant les partis politiques en Tunisie, en cours d’examen par la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, insiste sur la nécessité de publier des rapports de contrôle des comptes des partis politiques sur les journaux.
Ces rapports déterminent un plafond pour les dons et les aides accordés aux partis et insiste sur la comptabilité, au même titre que les entreprises, ainsi que sur l’audit réalisé par des experts-comptables.