ésident de la Commission européenne José Manuel Barroso, le 20 juin 2011 à Bruxelles (Photo : Thierry Charlier) |
[23/06/2011 05:39:23] BRUXELLES (AFP) Les dirigeants européens se retrouvent jeudi soir à Bruxelles en sommet pour tenter de rassurer sur leur capacité à endiguer l’interminable crise de la dette en Grèce et à éviter une contagion à toute la zone euro, qui inquiète de plus en plus à l’étranger.
Sauf surprise, aucune décision nouvelle n’est attendue lors de cette réunion de deux jours qui débute à 19H30 locales (17H30 GMT). Il faudra attendre pour cela une réunion des ministres des Finances de la zone euro prévue le 3 juillet.
Mais alors que l’Union monétaire est en pleine tourmente, les chefs d’Etats et de gouvernements des 27 pays de l’UE comptent à tout le moins réaffirmer leur disposition à fournir une aide supplémentaire à la Grèce, en plus du premier plan de sauvetage mis sur pied il y a un an, à condition que le Parlement grec approuve la semaine prochaine un plan d’austérité strict négocié avec les bailleurs de fonds du pays.
Selon un diplomate européen de haut rang, les dirigeants européens devraient “essayer de donner l’engagement que le FMI réclame” pour débloquer de l’argent frais en juillet en faveur d’Athènes, à savoir la promesse que l’Europe est prête à boucher les trous pour assurer le financement du pays.
Ils comptent aussi parler d’une question qui les divise toujours: la participation des banques et fonds d’investissement créanciers de la Grèce au nouveau programme de soutien. L’Allemagne l’exige et veut que cette contribution soit quantifiée, même si cette contribution restera officiellement volontaire.
La plupart de ses partenaires préfèrent ne pas brusquer les banques de peur de créer une nouvelle crise financière généralisée.
Au-delà du cas grec, le sommet de l’UE devrait entériner plusieurs mesures censées permettre à la zone euro de mieux se défendre à l’avenir contre des crises de la dette: son filet de secours financier sera doté de 440 milliards d’euros dans l’immédiat, puis de 500 milliards d’euros à partir de mi-2013.
Un renforcement du Pacte de stabilité, qui fait la police des déficits en Europe, est également en cours.
La journée du vendredi sera consacrée notamment à la Libye, au moment où les critiques se multiplient au sein de l’Otan sur la poursuite de l’intervention militaire, et à la répression en Syrie.
Les dirigeants européens doivent aussi parler immigration. Le principe d’une réforme de l’espace sans passeport Schengen sera approuvé, autorisant dans certains cas le rétablissement des contrôles aux frontières.