Pardonner c’est oublier, mais oublier ce n’est pas pardonner, et même si je suis convaincue que la justice doit nettoyer le pays, elle ne doit pas devenir vengeresse et finir par créer de la haine. Tous les grands hommes ont pardonné et ont recréé l’union nationale. Nelson Mandela en est le plus fier exemple.
Alors chez nous, allons-nous fouiller les archives de la bêtise humaine et mettre tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à l’éclosion du système ZABA? Parmi ces gens-là, il y a des intervenants à plusieurs niveaux, il y a ceux qui ont créé le système, ceux qui l’ont développé, ceux qui en ont profité et ceux qui l’ont subi parfois dans leur chair.
Dans tous ces cas et vu le cheminement cahoteux mais sur qui prend notre vie
sociopolitique, je ne peux que proposer une chose: pardonnons et créons une
“journée du pardon“. Et le hasard du calendrier a fait que le regretté
Bouazizi, par qui tout a commencé, est né un 29 mars, s’est immolé un 17 décembre et est
décédé un 4 janvier, et pratiquement tout le temps une dizaine de jours avant ou
après un événement important.
Alors pourquoi ne pas choisir la date du 17 décembre comme date du pardon? Cela
fera aussi en harmonie avec le calendrier hégirien, cette date correspond au
10ème jour du premier mois et c’est un vendredi de l’année 1432…
Car, dans tout ce qui s’st passé durant ces quelques 8.500 jours de l’ère de
ZABA, on a tous été plus ou moins coupables… même de silence.
Avançons et pardonnons, mais surtout n’oublions pas pour que le monstre ne
renaisse pas de ses cendres, car il est toujours tapi dans l’ombre et cherche à
reprendre sa place…