«Nous travaillons aujourd’hui à perte, après tout ce qui est arrivé au Japon et à Métlaoui, nous ne souffrirons plus aucune défaillance, par conséquent, il n’est pas question de se déplacer de nouveau à Métlaoui, donc aux employés de choisir, Gafsa ou nous délocaliserons carrément en Turquie».
C’est ainsi que s’est exprimé un responsable de l’usine japonaise Yazaki, à propos des sit-in observés depuis quelques jours par les employés et qui exigent le retour de l’usine à Métlaoui. Ce qui rappelle la fameuse blague de Dieu qui demandait à un homme arabe ce qu’il voulait le plus dans sa vie pour qu’il en donne le double à son ami, et le premier de lui demander de lui percer un œil!
Quant aux sit-in, eh bien il paraît que c’est devenu une tradition tunisienne, bel héritage d’une révolution inachevée. A Gafsa, c’est le non droit? Et ni armée ni police n’y peuvent grand-chose, ce qui nous laisse présager que les vœux du Premier ministre pour ce qui est de l’arrêt des sit-in ne seront pas exaucés de sitôt.
A Gafsa on empêche à ce jour le Groupe chimique de travailler. Parmi ceux qui observaient des sit-in continus depuis des semaines, empêchant les travailleurs d’exercer leurs tâches, nombre d’entre eux ont été renvoyés bien avant le 14 janvier pour des raisons disciplinaires. Ils ont reçu leurs dus, d’autres ont pris des retraites anticipées avec indemnités d’usage et d’autres jamais titularisés et ont été révoqués depuis des mois.
Ces personnes se sont déplacées ces derniers jours avec leurs familles, enfants compris et se sont installés à l’intérieur du Groupe chimique. Refusant de prendre des risques, les 200 employés du Groupe chimique ont pris leur clic et clac et ont été voir le gouverneur qui a négocié une trêve avec les contestataires.
La trêve n’a pas été longue, des jeunes techniciens et techniciens supérieurs qui voulaient être recrutés sans concours préalable au Groupe chimique en suivant la démarche des quotas entre les différentes localités de Gafsa ont, aujourd’hui, fait partir les employés, les empêchant de travailler à leur tour.
Et voilà, ainsi font…font…les sit-in vont ascendant…