Grèce : nouvelles propositions de Bercy et des banques concernant la participation des créanciers

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érité, le 19 juin 2011 (Photo : Louisa Gouliamaki)

[26/06/2011 15:56:39] PARIS (AFP) Le Trésor Public et des banques vont proposer des modalités alternatives pour le futur plan d’aide à la Grèce, auquel prendront part les créanciers privés, en leur proposant de ne réinvestir que 70% des dettes remboursées par Athènes, selon Le Figaro à paraître lundi.

Les autorités des pays de la zone euro ont entamé mercredi les négociations avec les créanciers privés de la Grèce, principalement des banques et des assureurs.

Plusieurs scénarios ont déjà été évoqués, consistant par exemple pour les créanciers à racheter, après remboursement de leurs titres arrivant à échéance, de nouvelles obligations d’une durée de cinq ans, à un taux proche de celui obtenu sur les marchés par le Fonds européen de stabilité financière (FESF).

Des créanciers allemands, qui réclamaient des garanties en échange de leur participation, se sont vu opposer une fin de non-recevoir.

Ce plan est toujours en discussion et selon Le Figaro, la France pourrait proposer des modalités différentes, acceptables par un plus grand nombre de créanciers, imaginées par “un groupe de travail emmené par BNP Paribas”.

Il s’agirait d’ouvrir “la possibilité de réinvestir 70% seulement des sommes reçues à l’occasion des tombées d’emprunt grecs”. En outre, “50% seront alloués à de nouveaux emprunts, émis cette fois à 30 ans”. Les 20% restants seront placés sur “un +zéro coupon+”, “un fonds investi sur des titres de grande qualité (…) une tirelire qui sécurise les nouveaux emprunts grecs comme l’auraient fait des garanties publiques”.

Cette alternative, a, selon Le Figaro, le mérite “d’attirer plus de monde”, “de repousser en partie l’horizon des remboursements pour Athènes”, même si elle “rapporterait moins par créancier”.

Elle devrait être présentée lundi à Rome lors d’une réunion de l’IIF (International institute of finance) qui regroupe 400 banques du monde entier.

La France est le pays le plus exposé à la Grèce, et cette exposition concerne majoritairement des créances sur le secteur privé.