Le diabète a coûté quelque 10 milliards d’euros à la Sécu en 2010

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Assurance maladie (Photo : Fred Dufour)

[29/06/2011 12:54:47] PARIS (AFP) La prise en charge des dépenses de santé liées au diabète a coûté environ 10 milliards d’euros en 2010, soit près de 8% de l’ensemble des remboursements versés par le régime général (salariés du privé) à ses assurés, selon un rapport de l’assurance maladie.

Le diabète, avec une progression de 6,5% de ses effectifs recensés en 2010, “est devenu la première Affection de longue durée (ALD)”, dépassant les cancers, selon ce document de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), cité mercredi par les Echos et que l’AFP s’est procuré.

Le dispositif des ALD, qui compte une trentaine de pathologies (diabète, cancers, maladies cardiovasculaires, affections psychiatriques, etc.), permet la prise en charge à 100% des soins liés à la maladie.

“L’effectif de personnes en ALD (9 millions pour le régime général) représente ainsi 15,5% de la population en 2010 contre 13,5% en 2005”, a constaté l’assurance maladie.

En 2010, cet effectif a progressé de 4% en 2010, conformément au rythme observé depuis 2005. Et si la tendance se poursuit, 17% de la population pourrait être en ALD en 2014.

Les ALD représentent déjà environ deux tiers des dépenses de l’assurance maladie, représentant un enjeu majeur pour l’assurance maladie.

“Ce sont surtout les évolutions d’effectifs, plus que l’augmentation de la dépense moyenne, qui contribuent à la croissance de la dépense”, a souligné l’assurance maladie, qui met en avant le vieillissement de la population qui provoque “une croissance des besoins indéniable”.

Le déficit de la branche maladie du régime général de la Sécurité sociale s’est élevé à 11,6 milliards d’euros en 2010. La dernière prévision officielle pour 2011 s’élève à 10,3 milliards d’euros.

Malgré ces chiffres élevés, l’assurance maladie souligne dans son rapport que “la France se situe parmi les pays qui maîtrisent le mieux leurs dépenses sur la période récente”.

Elle cite notamment pour l’expliquer ses actions pour maîtriser les prix des médicaments ou favoriser le recours aux génériques.

Autre exemple: la réduction des indemnités journalières (IJ) pour les salariés en arrêts de travail. Grâce au renforcement des contrôles sur les assurés (2,3 millions en 2010) et à un encadrement des médecins, l’assurance maladie estime que “l’économie générée annuellement est de 1 milliard d’euros”.

L’assurance maladie ajoute que le déficit 2010 “est de même niveau en euros courants que celui de 2004 alors que le situation économique n’a rien de comparable”.

Par ailleurs, “plus de 50%” de ce déficit est lié à des raisons conjoncturelles, c’est-à-dire à la crise économique, qui a privé la Sécurité sociale d’une partie de ses recettes.