Sur un total de 74 demandes pour la création de radios privées, douze radios régionales ont été retenues par l’Instance pour la réforme de la réforme et de la communication (INRIC) dont quatre pour le seul Grand Tunis. Aucune demande de radio pour la couverture nationale n’a été satisfaite.
Empressons-nous de signaler deux choses: Premièrement, les licences ont été attribuées sur la base d’une réglementation provisoire en attendant l’élaboration d’un cahier des charges qui sera appliquée à tous les médias audiovisuels, anciens ou nouveaux. Deuxièmement, il s’agit bien d’un premier lot. Selon l’Inric, d’autres licences seront accordées ultérieurement.
Les radios bénéficiaires, qui ont six mois pour entrer en fonction, sont Radio «Kalima», Radio 6, «Kif FM» et «Ibtissema» pour le Grand Tunis; Radio oxygène pour (Bizerte), Radio «El karama» (Sidi Bouzid), Radio Chaambi Fm» (Kasserine), Radio «Oasis Fm» (Gabès), Radio «Ulysse Fm» (Médenine), Radio «Sawt El managem» (Gafsa), Radio «Sabra Fm» (Kairouan), Radio «Cap Fm» (Cap Bon).
Au cours d’une conférence de presse, l’équipe de l’INRIC a passé en revue les critères adoptés pour évaluer les dossiers et justifier sa recommandation (la décision finale étant du ressort du gouvernement provisoire). Les radios sélectionnées doivent respecter l’intérêt général, le renforcement du pluralisme audiovisuel, être indépendantes du pouvoir exécutif et des organisations politiques et religieux, refuser toute participation étrangère au capital de la radio ou de son conseil d’administration et à employer une équipe de journalistes professionnels.
Ces mêmes radios sont tenues de présenter un business-plan devant garantir la pérennité de l’entreprise, de contribuer à la promotion de la culture tunisienne, du pluralisme et de la diversité dans l’espace public, de contribuer à la protection de la société contre le monopole médiatique, et d’éviter tout cumul au niveau de la propriété de la radio, entre une entreprise de publicité ou de communication et une entreprise médiatique.
Interpellé par les journalistes sur le timing de l’annonce de l’octroi de ces licences et sur l’éventuelle pression de la grève de la faim d’un des responsables de Radio Kalima, Omar Mestiri, qui entendait protester contre la lenteur de l’INRIC, toute l’équipe de l’l’Instance s’en est défendue farouchement. Ses membres se sont relayés pour lui renvoyer l’ascenseur. Selon l’IINRIC, ce dernier «n’a pas jugé utile de présenter, dans les temps, comme tous les autres candidats, un dossier spécifiant le type de radio qu’il compte lancer (communautaire, commerciale, régionale, nationale), ni un business-plan, ni étude technique, ni une grille des programmes, ni une présentation du mangement de l’équipe éditoriale».
Pour l’IINRIC, la légitimité militante de Radio Kalima ne lui attribue pas des privilèges et devait se soumettre aux procédures exigées de tous les postulants à une radio.
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