L’Institut National de la Consommation (INC) a organisé, le 29 juin 2011, en
collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis (CCIT) un
séminaire sur les analyses et les essais comparatifs et leur rôle dans la
défense du consommateur et l’amélioration de la qualité des produits. Il s’agit
du troisième séminaire organisé par l’INC. Les deux premiers se sont tenus à
Nabeul et à Sousse. Un quatrième sera organisé le 4 juillet prochain à Aïn
Draham pour la région du Nord-ouest.
Une campagne de sensibilisation que l’INC estime nécessaire pour attirer
l’attention des opérateurs économiques sur l’importance de la réalisation des
analyses et des études comparatives pour les produits consommés. «Ces analyses
permettent au consommateur d’avoir une liberté dans le choix et aux industriels
et prestataires de services d’améliorer leurs produits», lance Ridha Lahouel,
directeur général de l’Institut.
Produit performant…
Au début, ceci a suscité l’amertume des industriels, considérant que ces
analyses font prévaloir des produits aux dépens d’autres. Mais M. Lahouel
précise qu’il n’en est rien puisque tous les produits qui sont analysés par l’INC
sont conformes. «L’analyse se fait sur des produits qui sont comparables et
conformes selon les normes et standards internationaux. La finalité étant de
déterminer celui qui est le plus performant. Les produits non conformes seront
traités par les organismes concernés», ajoute-t-il.
Il faut noter dans cet ordre d’idées que l’INC s’est lancé dans une procédure de
jumelage avec l’Union européenne qui englobe plusieurs choix: produits,
échantillons, points de vente, laboratoires, gestion des qualifications des
personnels, etc. On vise, ainsi, à élaborer un manuel des procédures selon les
mesures issues des normes tunisiennes et des manuels internationaux.
On affirme qu’un projet de programme annuel des essais comparatifs sera établi.
Promouvoir les produits…
De son côté, Mounir Mouakhar, président de la CCIT, a indiqué que l’opération
d’analyse constitue une étape essentielle pour l’entreprise économique et un
moyen pour attaquer les marchés extérieurs et promouvoir la qualité du produit.
Une opération qui servira avant tout à diversifier les marchés et les
partenaires commerciaux afin de booster l’investissement et les exportations et
promouvoir le produit tunisien.
M. Lahouel annonce que l’Institut procédera au lancement de plusieurs sondages.
Il s’agit du secteur commercial (essentiellement les grandes surfaces) et leur
impact sur le consommateur, le téléphone portable et son impact sanitaire et
matériel sur le consommateur. Un autre sondage sera dédié au secteur de la
mécanique des voitures mais aussi tous les produits qui influencent la santé du
consommateur. Il s’agit également de déterminer les habitudes de consommation en
Tunisie.
Le responsable de l’INC a aussi mis l’accent sur le rôle des organisations de
consommateurs et de toutes les parties concernées dans la consolidation de cette
activité au sein du ministère du Commerce et du Tourisme, et surtout dans la
direction du contrôle économique.
Cette activité, bien qu’elle ne soit pas assez développée en Tunisie, est très
répandue dans les pays européens. Elle témoigne du degré de compétitivité des
entreprises industrielles ou de services. Elle sert les intérêts du consommateur
et lui garantit le choix des produits selon ses préférences.
Ceci dit, ce séminaire n’a pas attiré beaucoup d’industriels, comme si le sujet
n’était pas important à leurs yeux, alors qu’un slogan clame que «le
consommateur est roi»… Allez savoir! Car dans la vie de tous les jours, cette
citation n’est pas tout à fait vérifiable. Il en va du rôle de l’industriel et
du commerçant de veiller à la présentation d’un produit conforme et répondant
aux normes internationales et qui répondent aux besoins du consommateur.
