Oui, c’est la question qui taraude beaucoup d’esprits quand ils entendent parler
des ”Rounds
CJD/Partis politiques”: Les jeunes patrons veulent-ils seulement
connaître les partis politiques (pour savoir où va le pays et, par conséquent,
où ils vont eux-mêmes) ou bien devenir partie prenante (et tremper dans la
politique)?
Soit dit en passant, il est du plus pur droit de chacun de faire de la
politique, mais il est également vrai que le mélange des genres dans ce chapitre
en particulier ne donne en général que des maux de tête… voire plus, si
affinités!
Les exemples de l’homme d’affaires français Bernard Tapie et de l’homme
d’affaires russe Mikhaïl Khodorkovsky sont radicalement significatifs au milieu
d’une très longue liste de magnats qui ont appris à leurs dépens, façon the hard
way, que l’huile et le feu sont dangereux à manipuler.
Bien sûr, c’est toutes proportions gardées qu’il faut observer l’initiative du
Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (CJD-UTICA) qui propose, avec
l’association allemande Konrad Adenauer, son neuvième Round dans quelques jours
(le 2 juillet). Ce sera au tour du Parti l’Initiative et de son président
l’ex-ministre Kamel Morjane de se présenter aux jeunes patrons et de répondre à
leurs interrogations.
Le CJD affirme que le but de ces Rounds est seulement “d’informer les jeunes
dirigeants sur leurs programmes et orientations des partis et de mettre en
valeur les programmes des différents intervenants sur la scène politique tout en
mettant l’accent sur leurs aspects économiques“. Certes, mais la politique est
si séduisante, n’est-ce pas? Quand Nixon était allé en Chine accompagné de
Kissinger, Mao Tsé Tung avait demandé à ce dernier comment un homme aussi gros
et si peu séduisant avait autant de succès auprès des femmes; et Kissinger de
répondre: “C’est le pouvoir, monsieur le secrétaire général du Parti
communiste… le pouvoir est le dernier aphrodisiaque!“