çois Baroin et Christine Lagarde lors de la passation de pouvoirs à Bercy, le 30 juin 2011 (Photo : Eric Piermont) |
[30/06/2011 13:22:06] PARIS (AFP) La directrice générale désignée du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde a quitté Bercy sous de chaleureux applaudissements, remettant les clefs du ministère de l’Economie à François Baroin et se défendant d’avoir été à “chien et chat” avec lui.
Disant son “émotion” de prononcer un dernier discours à Bercy, Christine Lagarde a assuré que ceux des journalistes qui considéraient qu’elle était à “chien et chat” avec son successeur quand il était au Budget et que tous deux “sortaient leurs griffes” s’étaient “lourdement trompés”.
“Malgré la réputation faite à François d’être un dur parmi les durs sous sa gueule d’ange”, a-t-elle plaisanté, déclenchant l’hilarité, “c’est un homme de grande qualité et d’une immense discrétion”.
Christine Lagarde a voulu aussi “tordre le cou à une deuxième contre-vérité” qui voudrait qu’elle ait été à Bercy “ce petit soldat qui a travaillé aux ordres et qui n’aurait fait qu’une loi, la protection des surendettés”.
“J’ai travaillé aussi à quelques autres textes dont je n’étais pas le servile exécutant”, a-t-elle souligné, disant sa “fierté” d’avoir contribué à une “économie réformée en profondeur et certainement mieux régulée”.
Christine Lagarde, qui prendra officiellement ses fonctions à la tête du FMI le 5 juillet, a fait ses adieux à ses collaborateurs et aux services après quatre année au ministère de l’Economie, entourée de Valérie Pécresse (Budget), Eric Besson (Industrie) et de Frédéric Lefebvre (Commerce).
Quant à François Baroin, volontiers lyrique et multipliant les amabilités à son égard, il a lui aussi assuré que dire qu’ils étaient à “chien et chat” était “tellement les méconnaître l’un et l’autre”.
Le nouveau ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie a emprunté à Victor Hugo pour assurer : “nous avons l’un et l’autre dans le coeur une fleur que nul ne peut cueillir…”, balayant les dissensions qui leur étaient prêtées autour de la suppression de telle ou telle niche fiscale ou du sort de l’impôt de solidarité sur la fortune.