Tests à 352 km/h pour la Ligne à Grande Vitesse Rhin-Rhône

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énération de la ligne Rhin-Rhône, le 20 juin 2011, lors de tests (Photo : Sebastien Bozon)

[30/06/2011 18:46:57] BESANCON (AFP) Dans un wagon transformé en laboratoire, des techniciens poussent la nouvelle rame de la LGV Rhin-Rhône à la vitesse maximale de 352 km/h, afin de tester les infrastructures qui doivent assurer la sécurité des futurs voyageurs.

Les essais dynamiques de la nouvelle rame de cette septième LGV (ligne à grande vitesse) française ont débuté le 20 juin et se poursuivront jusqu’à fin août, avant une mise en service commerciale le 11 décembre.

Tous les jours sauf le week-end, une vingtaine de techniciens d’Inexia, filiale de la SNCF, prennent place à l’extrémité de la rame TGV. En onze semaines d’essais, ils parcoureront plus de 60.000 km sur les 140 km de voie entre Villers-les-Pots (Côte-d’Or) et Petit-Croix (Territoire-de-Belfort), en passant les seuils de 160, 200, 240, 270, 300, puis 340 km/h pour atteindre une vitesse de pointe de 352 km/h.

“Le but est de tester tous les itinéraires permis par les deux voies de la LGV, dans les deux sens et avec six paliers de vitesse, jusqu’à 352 km/h, soit 10% de plus que la vitesse commerciale de 320 km/h”, explique le chef d’essais dynamiques, Xavier De Vismes.

Les techniciens sont chargés de vérifier si les installations fixes et le matériel roulant sont techniquement compatibles, en évaluant le comportement dynamique de la voie (stabilité verticale et transversale de la rame), le réglage entre la caténaire et la rame, la signalisation et la télécommunication.

“Pour valider la rame, ces tests doivent être effectués 10% au-dessus de la vitesse commerciale pour avoir une marge de sécurité. Les aiguillages sont ainsi passés avec une vitesse maximale de 187 km/h, alors que le TGV Rhin-Rhône les passera à 170 km/h”, précise Guillaume Jehanne, directeur de projet chez Inexia.

Ces tests dynamiques interviennent après cinq ans de travaux de génie civil et de pose d’équipements ferroviaires. Ils marquent la dernière phase de construction de la première partie de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône.

Les équipes “voie”, “caténaire” et “télécommunication” sont installées dans un wagon, où écrans d’ordinateur et appareils de contrôle ont remplacé les sièges. Les techniciens gardent les yeux rivés sur les données transmises par les capteurs, les caméras et les enregistreurs disposés à l’extérieur de la rame.

Dans la cabine de pilotage, les “petites mains du labo”, comme ils se baptisent, appliquent les consignes de vitesse et de parcours. Ils observent également la signalisation, déjà vérifiée au sol.

“Au terme de cette campagne d’essais, une marche d’homologation se déroulera à la vitesse commerciale de 320 km/h”, indique Xavier De Vismes.

Le 4 septembre, Réseau ferré de France (RFF) confiera l’exploitation et la maintenance de la ligne à la SNCF en tant que gestionnaire délégué. Les conducteurs de la SNCF seront formés à l’utilisation de la nouvelle ligne.

La future LGV Rhin-Rhône, dont la construction de la branche Sud n’a pas débuté, devrait mettre Dijon à 2 heures de Strasbourg, Mulhouse à 2 heures 40 de Paris, Besançon à 2 heures 05 de Paris et Strasbourg à 5 heures 30 de Marseille.

Les principales villes desservies par le futur TGV Rhin-Rhône seront Bâle, Belfort, Besançon, Colmar, Dijon, Francfort, Lyon, Marseille, Montbéliard, Montpellier, Mulhouse, Paris, Strasbourg, ou encore Zurich.