Les femmes tunisiennes sont-elles capables de monter aussi haut que
Christine
Lagarde qui, classée en 2009 la 17ème femme la plus puissante du monde par le
magazine Forbes et désignée par le Financial Times comme étant la meilleure
ministre des Finances de la zone euro, vient de remporter le gros lot en
devenant, le 28 juin 2011, la toute première femme au monde à être désignée
directrice générale du Fonds monétaire international (FMI)?
A moins de la soixantaine, Lagarde, qui a été avocate et femme d’affaires, a
occupé plusieurs postes de ministre jusqu’à celui, très convoité, de ministre de
l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi du deuxième gouvernement Fillon où
elle a été la première femme à occuper ce poste dans un pays du G8.
En Tunisie, nombreuses sont celles de nos compatriotes qui ont des parcours très
brillants dans leurs domaines de compétence respectifs.
Tout le monde connaît Riadh Zghal car elle a défrayé la chronique il y a
quelques mois, mais ce que la plupart ne savent pas c’est que la dame aux
cheveux garçon est Professeur émérite, Docteur d’Etat en sciences de gestion,
ancienne doyenne de la Faculté des sciences économiques et de gestion de Sfax,
présidente de l’Association tunisienne pour l’entrepreneuriat et l’essaimage,
membre de la Commission nationale d’évaluation des activités de recherche. Elle
a des dizaines de publications en trois langues…
Hosn el Woujoud Ben Achour, l’ancienne directrice du Trésor de la Banque
nationale agricole (BNA), a un parcours tout aussi brillant augmenté par la
réputation d’un caractère et d’un sens du commandement hors normes…
Et nous ne donnons ici que juste deux exemples parmi des centaines… Alors
pourquoi ne voit-on pas des femmes tunisiennes qui s’illustrent sur la scène
internationale jusqu’à prétendre participer à ce genre de ”compétition” menée
pour départager les candidats au poste laissé vacant par DSK à la tête du FMI?
