Assurance : les tests de résistance européens pointent des faiblesses

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à Athènes le 10 mai 2011 (Photo : Aris Messinis)

[04/07/2011 12:02:37] FRANCFORT (Allemagne) (AFP) Environ 10% des 221 assureurs européens passés sous la loupe ne seraient pas en mesure de faire face à des chocs économiques importants, selon les résultats des tests de résistance européens publiés lundi.

Sur un total de 221 groupes et compagnies examinés, 11 ont échoué au scénario négatif de base des tests, 13 ont raté l’épreuve d’une conjoncture encore plus défavorable, 10 le test d’un choc inflationniste et 6 celui d’un choc sur les obligations souveraines. Certains ont raté plusieurs scénarios à la fois.

Toutefois avec 90% de réussite aux tests, le secteur européen des assurances a démontré qu’il restait “globalement robuste” même dans les scénarios les plus défavorables, a souligné le président du superviseur européen des assurances (EIOPA) qui était en charge de l’exercice.

“Le secteur européen des assurances reste globalement robuste (…), 90% des groupes testés continuent de respecter les exigences minimum de capitaux propres même dans les scénarios les plus négatifs”, a déclaré Gabriel Bernardino lors d’une conférence de presse à Francfort (ouest).

M. Bernardino a rappelé que les tests, uniquement basés sur des hypothèses, ne devaient pas être interprétés comme une analyse de la situation réelle actuelle. En outre, le nouveau cadre réglementaire dit de Solvabilité II, qui a servi de base aux tests et réputé plus dur que le cadre actuel de Solvabilité I, ne doit être appliqué qu’à partir du 1er janvier 2013, a-t-il ajouté.

C’est la raison pour laquelle l’EIOPA a aussi décidé de ne publier les résultats des tests que sous forme agrégée, et non établissement par établissement, a-t-il ajouté.

221 assureurs et réassureurs des 27 pays de l’Union européenne ainsi que de la Suisse, de la Norvège, de l’Islande et du Liechtenstein, ont passé ces tests, soit plus de 60% du marché européen des assurances.

En 2010, lors de premiers tests, les 28 compagnies mises à l’épreuve avaient résisté même aux scénarios les plus pessimistes, mais les nouveaux critères de Solvabilité II n’avaient pas été pris en compte.

Solvabilité II doit renforcer la prise en compte des risques et obliger les assureurs à mettre en réserve suffisamment de capital pour faire face à ces risques.