L’Iran est prêt à fermer le détroit d’Ormuz s’il est menacé

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évolution, le général Mohammad Ali Jafari, le 7 février 2011 à Téhéran (Photo : -)

[04/07/2011 12:42:18] TEHERAN (AFP) L’Iran demeure prêt à fermer le détroit d’Ormuz, par lequel transite 40% du trafic maritime pétrolier mondial, au cas où il serait menacé, a déclaré lundi le commandant des Gardiens de la Révolution, le général Mohammad Ali Jafari, dans une interview à l’agence Mehr.

“Du fait de la position stratégique du détroit d’Ormuz, cette option n’a jamais été abandonnée”, a expliqué le chef des Pasdaran interrogé sur l’éventualité d’une fermeture par l’Iran de cette voie maritime essentielle pour l’économie mondiale.

“De plus, nous ne nous en tenons pas là, nous cherchons maintenant à déployer nos capacités défensives dans les eaux ouvertes” de l’Océan indien, au-delà d’Ormuz, a-t-il ajouté.

“Cela veut dire que si un ennemi nous menace de l’extérieur du détroit d’Ormuz nous serons en mesure de répondre de la même manière”, a poursuivi le général Jafari.

Les Gardiens de la révolution, forces idéologiques d’élite du régime iranien, sont notamment responsables de la défense des eaux territoriales et des côtes iraniennes dans le golfe.

L’Iran, régulièrement menacé par Israël et les Etats-Unis d’une frappe militaire contre ses installations nucléaires jugées suspectes par les Occidentaux, menace non moins régulièrement de fermer le détroit d’Ormuz en cas d’attaque.

Ce détroit est la principale porte de sortie du pétrole produit par l’Iran mais aussi par les pays arabes du Golfe.

Les Pasdaran mènent depuis une semaine des exercices militaires mettant notamment en oeuvre des missiles balistiques à courte et moyenne portée explicitement destinés à frapper Israël ou les nombreuses bases américaines de la région en cas d’attaque contre l’Iran.

Les forces maritimes des Pasdaran doivent en outre mener à partir de mardi dans le Golfe des manoeuvres navales incluant des lancements de missiles.

Les forces navales iraniennes de haute mer sont réduites à quelques frégates et sous-marins, mais l’Iran a commencé depuis un an à les déployer dans l’Océan indien, le Golfe d’Aden et en mer Rouge.