Barroso : “plus grande entente” pour réguler le marché des agences de notation

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é Manuel Barroso au Parlement européen à Strasbourg, le 5 juillet 2011 (Photo : Frederick Florin)

[08/07/2011 13:16:35] VARSOVIE (AFP) Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a souligné vendredi qu’il y avait “une plus grande entente” parmi les pays de l’UE sur la nécessité de réguler le marché des agences de notation.

“Il y a quelque temps, nous ne voyions pas d’accord suffisant sur la nécessité de réguler ce marché. Aujourd’hui, l’entente est plus grande sur ce que pourrait être le niveau de régulation des activités des agences de notation”, a déclaré M. Barroso lors d’une conférence de presse à Varsovie.

Le chef de l’exécutif européen a rappelé que la Commission européenne présenterait à l’automne un projet de règlement sur les agences de notation accusées de faire la loi sur les marchés financiers et d’aggraver la crise de la dette en zone euro.

M. Barroso a soutenu l’idée d’une agence de notation européenne.

“Il y a en Europe de l’expertise sur ce sujet et certains acteurs sont en train d’envisager la création d’une telle agence ou de plusieurs agences”, a-t-il indiqué.

Il a assuré en même temps que la Commission européenne n’allait pas créer une telle agence elle-même.

M. Barroso a dénoncé une nouvelle fois “l’oligopole” des agences de notation.

“Dans le cas d’oligopole, il y a parfois tendance à abuser de la situation de domination ou à manipuler le marché”, a-t-il précisé.

Les agences de notation ont semé le trouble depuis le début de la semaine: Standard and Poor’s a d’abord rejeté les plans européens à l’étude visant à inciter les banques et fonds d’investissement à contribuer à un nouveau plan de sauvetage de la Grèce, en jugeant qu’ils “conduiraient probablement à un défaut de paiement”, ce que les Européens veulent éviter .

Mardi soir, Moody’s a relégué la note du Portugal en catégorie spéculative, estimant que le pays devrait, comme son voisin grec, avoir besoin d’un deuxième plan d’aide pour revenir sur les marchés financiers.