é à Lyon (Photo : Philippe Desmazes) |
[08/07/2011 13:36:03] PARIS (AFP) Avec la crise, les Français ont changé leurs comportements alimentaires, créant des listes d’indispensables, faisant la chasse aux promos et achetant plus de sec que de frais ou encore des saucisses plutôt que de la viande rouge, indique vendredi une étude de FranceAgrimer.
Selon cette étude qualitative portant sur 2008 et 2009 et réalisée par le cabinet CCCM, les familles frappées par la crise ont modifié leur rapport à l’approvisionnement: augmentation du temps consacré aux courses, établissement d’une liste d’indispensables, montant à ne pas dépasser, utilisation plus importante des tickets de réduction ou chasse aux promos.
Les familles ont aussi comparé les prix entre marques nationales et de distributeurs (MDD), opéré un transfert du frais vers le sec et le congelé ou pris en compte les prix au kg.
Dans le même temps, la cuisine “maison” a progressé alors que les sorties au restaurant ont baissé, selon l’établissement public.
Au sein des catégories d’aliments, les évolutions sont différenciées. Si la consommation de lait n’a pas baissé par exemple, quitte à privilégier les achats sous MDD, les familles se sont restreintes en yaourts et desserts lactés, poursuit l’étude.
La viande n’est plus indispensable à tous les repas et la viande rouge a été délaissée au profit de la viande blanche moins chère. De même un transfert s’est opéré des produits carnés vers des produits dérivés: saucisses, nuggets, raviolis ou boulettes.
Quant aux produits de la mer, ils ont eu du mal à résister à la baisse de revenus des ménages, les espèces les moins chères comme la sardine étant préférées au thon. Côté fruits et légumes, les produits hors saison sont sortis du panier de la ménagère et le reste plutôt acheté chez les discounters etc.
Selon une étude Kantar citée également par FranceAgrimer, l’année 2010 s’est traduite par une reprise de la consommation alimentaire de 2% même si le frais reste en repli. Le retour de l’inflation annoncé pour 2011 devrait avoir cependant un impact négatif sur la consommation des ménages.
La part de l’alimentation dans les dépenses des ménages français est passée de 34,6% dans les années 60 à 19,8% en 2009, soit le deuxième poste derrière le logement (25,7%, contre 11,8% il y a 50 ans).