La Tunisie est engagée dans divers types d’accords internationaux impliquant la
libéralisation des échanges: l’Accord d’association avec l’union européenne,
l’Accord de l’OMC, la fin de l’Accord Multifibre, la zone de libre-échange arabe
et les accords régionaux au sein de l’espace méditerranéen et africain.
Conformément à cette logique, a eu lieu la libéralisation progressive de près de
90% des lignes tarifaires représentant 97% de la valeur des importations.
L’insertion de la Tunisie à l’économie mondiale a été relativement lente par
rapport à ses concurrents. Entre 1996 et 2007, le taux d’ouverture de la Tunisie
s’est amélioré de 8 points, contre 11 points pour la Corée du Sud et 17 points
pour la Turquie. Ce retard, quoique relatif, peut s’expliquer par les
dispositions retenues par les pays de l’échantillon:
– Le Maroc, dans sa charte d’investissement, a intégrer les avantages fiscaux
dans le droit commun et a ouvert les investissements dans les services aux
étrangers (secteur financier, le logement, l’exportation, l’industrie et
l’artisanat, l’enseignement privé, le transport et la production
cinématographique).
– La Turquie applique un taux de protection douanière nul avec l’UE, ce taux
s’élève à 6,32% pour les pays tiers.
– Pour le Chili, parallèlement à la garantie de l’Etat pour l’investisseur
étranger, l’accès au marché de change est libre.
– La Pologne a opté pour la liberté d’investissement dans tous les secteurs
d’activité sous réserves d’une autorisation ministérielle préalable dans cinq
domaines (gestion des ports et aéroports, industrie militaire, commerce de gros
de produits importés, prestations juridiques, prise à bail de biens de l’Etat et
de partenariat avec une entreprise d’Etat).
Dans sa politique de diversification des marchés et des produits, la Tunisie et
les 4 pays du Maghreb sont appelés à unifier leurs efforts pour dynamiser
l’Union du Maghreb Arabe et mettre en application la zone de libre-échange
maghrébine. Des efforts sont aussi à mettre en œuvre en direction des pays du
Moyen-Orient.
Pour une plus grande ouverture à l’extérieure, la Tunisie est appelée aussi à
accélérer l’ouverture de certaines activités notamment bancaires et d’assurances
aux sociétés étrangères, de faciliter les procédures à toutes les entreprises
exportatrices dans le cadre d’un rapprochement à terme du régime on-shore de
celui off-shore.