Le Cercle des économistes favorable à un ministre des Finances européen

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ésident de la Banque centrale européenne, le 26 mai 2011 à Berlin (Photo : Odd Andersen)

[10/07/2011 11:07:18] AIX-EN-PROVENCE (AFP) Le Cercle des économistes s’est prononcé dimanche pour la création d’un ministère des Finances européen parmi les moyens pour renforcer la gouvernance mondiale, à l’issue des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence qu’il organise.

“La crise de la dette souveraine que traverse l’Europe nécessite une réactivité totale. Cela n’est pas le cas aujourd’hui”, souligne la déclaration finale du Cercle, une association réunissant une trentaine d’économistes français de renom.

“L’Europe s’est certes montrée très engagée mais sa capacité à réagir n’est ni assez rapide ni efficace. D’où l’exigence d’avoir une personnalité en charge et, pour cette raison, nous soutenons la proposition du président de la BCE d’un ministre des Finances européen”, ajoute le Cercle dans un communiqué.

Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a réitéré dimanche sa proposition en ce sens, tout en prévenant que cette évolution n’était pas “pour demain” car elle nécessiterait une réforme du traité.

Le Cercle des économistes plaide aussi pour que la zone euro puisse réaliser des émissions obligataires communes (eurobonds), une idée revenue en force avec l’aggravation récente de la crise grecque.

S’agissant des agences de notation, dont le rôle est très décrié, le Cercle estime qu’elles ne devraient pas noter les pays qui bénéficient de programmes de soutien du FMI “au moment où ils en bénéficient”.

Quant aux CDS, ces contrats d’assurance que souscrivent les investisseurs pour se prémunir contre le risque de défaut de l’émetteur d’obligations, ils doivent être limités à leur “rôle de couverture” et ne pas “servir un motif de spéculation”.

Enfin, les économistes recommandent aux pays développés que les programmes de réduction des déficits publics dans les années à venir, qui vont entraîner “mécaniquement une baisse du revenu disponible moyen des ménages”, épargnent les “20% des revenus les plus faibles”.