Le ministère des Finances est en train de préparer une nouvelle loi pour la
micro-finance. Les acteurs du domaine espèrent que cette loi encouragera les
bonnes pratiques tout en favorisant l’apparition de nouveaux acteurs, mais aussi
développera davantage la micro-finance. Enda interarabe est l’un des acteurs les
plus connus dans ce domaine. Son expérience lui a valu d’être reconnu à
l’échelle internationale.
Une loi existe déjà, celle de 1997, mais elle a été mise en place sans consulter
les parties concernées, nous explique Michael Phillip Cracknell, co-directeur d’Enda
interarabe. Il affirme que la micro-finance s’est limitée, jusque-là, au
microcrédit alors qu’elle pourrait proposer d’autres services intéressants,
telles la micro-épargne et la micro-assurance.
Mais il semble que la Banque centrale soit opposée à développer la micro-épargne
actuellement, alors qu’il y a une grande demande pour ce service, souligne M.
Cracknell. La micro-assurance est aussi un service qui aurait pu être développé
pour prévenir les dégâts matériels qu’ont subits certains micro-entrepreneurs
suite aux troubles du 14 janvier.
M. Cracknell évoque également de la sécurité sociale, qui ne bénéficie pas à des
gens «auto-employés» qui n’ont pas des patentes. A Enda, 30% des clients n’ont
pas de sécurité sociale. Enda serait en train d’étudier cette question avec le
ministère des Affaires sociales.