Obama cherche un accord avec le Congrès sur la dette dans les 10 jours

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ésident républicain de la chambre des représentants John Boehner et la leader de la minorité démocrate Nancy Pelosi, le 10 juillet 2011 à la Maison Blanche (Photo : Mandel Ngan)

[10/07/2011 22:39:27] WASHINGTON (AFP) Le président Barack Obama a affirmé qu’il était nécessaire de parvenir dans les 10 jours à un accord avec le Congrès sur la dette, en retrouvant dimanche soir les élus pour des négociations destinées à empêcher un défaut de paiement des Etats-Unis.

Interrogé au vol par un journaliste sur la question de savoir si un accord était possible dans les 10 jours, M. Obama a répondu: “il le faut”.

Le président a retrouvé à 18H10 (22H10 GMT) dans la salle du Conseil de la résidence exécutive les principaux chefs de file du Congrès, ses alliés démocrates contrôlant le Sénat comme ses adversaires républicains majoritaires à la Chambre, afin de faire le point sur les pourparlers en cours.

Il s’agit de trouver un accord au Congrès pour relever le plafond légal de la dette du pays. Le parlement doit absolument voter cette mesure avant le 2 août, faute de quoi l’Etat fédéral ne pourra plus emprunter pour financer son déficit, conséquences “imprévisibles” à la clé pour les marchés et l’économie mondiale selon la présidence.

Or, l’opposition républicaine refuse de relever ce plafond si l’administration démocrate ne s’engage pas en échange à réduire les dépenses publiques d’un montant au moins équivalent. Mais les démocrates refusent de réduire les dépenses sociales et plaident au contraire pour un relèvement des impôts des plus riches.

Tentant de parvenir à un compromis, l’administration Obama a proposé en avril de réduire le déficit de 4.000 milliards de dollars sur dix ans en combinant réduction des dépenses et hausse des impôts.

Mais dans un communiqué diffusé samedi soir, le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, a rejeté cette ambition.

Cela signifie un retour à un projet précédent de réduction du déficit limité à 2.400 milliards de dollars sur 10 ans. En réaction, les démocrates ont accusé la droite de préférer défendre la fiscalité des plus riches à la lutte contre les déficits.