Première grève en France pour la compagnie britannique EasyJet, les 12 et 13 juillet

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un Airbus de EasyJet (Photo : Odd Andersen)

[11/07/2011 07:19:44] PARIS (AFP) La compagnie britannique à bas coût EasyJet, pour la première fois en France, est confrontée à un appel à la grève, mardi et mercredi en pleine période estivale, émanant du syndicat Unac des hôtesses et stewards qui réclame notamment une meilleure indemnisation des congés maladie.

Plusieurs séances de négociations entre la direction et l’Unac (Union des navigants de l?aviation civile), troisième syndicat de l’entreprise, portant sur les rémunérations et les indemnisations en cas de maladie ou d’accident de travail, n’ont pas abouti.

“Le préavis, déposé le 21 juin, est maintenu pour les 12 et 13 juillet. Il y a désormais une forte probabilité de grève, mais nous laissons la porte ouverte à la négociation” d’ici mardi, a indiqué à l’AFP Eric Cunnac, responsable Unac chez easyJet.

De son côté, la direction se dit confiante et assure que les vols seront normalement assurés durant ces deux jours. “La compagnie ne prévoit pas de perturbation, un plan de continuité a été prévu”, a affirmé à l’AFP une porte-parole, en soulignant que l’Unac est “minoritaire” chez le personnel.

Le principal syndicat de l’entreprise, la CFTC, ainsi que le SNPNC, récemment créé, ont déjà signé un accord salarial avec la direction. L’Unac est plus particulièrement implantée à Paris-Orly et Lyon-Saint-Exupéry.

Si la grève a lieu, il s’agira d’une première en France pour cette compagnie britannique qui est aussi confrontée à un mécontentement social en Allemagne où les stewards et hôtesses de l?air avaient majoritairement voté fin juin un préavis de grève, sur des revendications salariales.

“Les négociations avec la direction sont en cours” en Allemagne, a rappelé M. Cunnac, pour qui “la tension monte un peu partout en Europe contre la compagnie” britannique qui “ne fait pas toujours cas des législations en vigueur” dans les différents pays européens.

En France, “les négociations achoppent principalement sur la couverture maladie et les accidents de travail. Aujourd’hui, la rémunération des équipages de cabine est abattue de 40 à 45% lorsqu’ils sont victimes d’un arrêt de travail pour maladie ou accident du travail”, souligne M. Cunnac, qui rappelle l’importance de ces risques dans cette profession. Le syndicat demande une indemnisation à 100% des jours de ces arrêts de travail.

D’autres revendications sont aussi avancées par l’Unac portant notamment sur l’intéressement, la prise en compte de l’ancienneté dans la rémunération et une grille d’évolution salariale.

Leader des transporteurs à bas coûts en France, easyJet emploie environ 500 hôtesses et stewards (ou personnel navigant commercial) dans l’Hexagone, basés à Orly, Roissy et Lyon.