La célébration de la révolution française du 14 juillet a été cette année au goût de la révolution tunisienne du 14 janvier.
« Comment ne pas faire le rapprochement » a en effet déclaré Boris Boillon, ambassadeur de France en Tunisie dans son allocution de bienvenue. Les invités peu nombreux cette année, car son excellence a préféré faire don des 25 mille dinars consacrés à fêter le 14 juillet à deux associations caritatives : « L’Association Femmes et citoyenneté » qui mène des programmes de sensibilisation en faveur des femmes des quartiers défavorisés dans la région du Kef et l’Association humanitaire Esmmaani, qui assiste le service surchargé de la Maternité à Jendouba.
Aux nombreux ministres tunisiens présents dont Abderrazzek Zaouari, ministre du Développement régional, Jalloul Ayed, ministre des Finances et Saïd Aïdi, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, l’ambassadeur a déclaré « Grâce à vous, la France a pleinement confiance en l’avenir de la Tunisie, notamment son avenir économique » rappelant par la même occasion que la France est le plus grand investisseur étranger en Tunisie avec 1250 entreprises employant 114 000 personnes sur le territoire tunisien. Il n’a pas manqué de signaler la présence de conseillers français au Commerce extérieur et du Président de la Chambre tuniso-française du Commerce et de l’Industrie. « La France, a-t-il affirmé, vous accompagnera chaque fois que vous le souhaiteriez…» d’autant plus que le Béji Caïd Essebssi, Premier ministre a été invité au G8 grâce à l’initiative de Sarkozy.
La France premier partenaire commercial, tient à préserver son positionnement dans la nouvelle Tunisie et à le renforcer. En cinq mois 14 ministres français se sont déplacés en Tunisie et autant de ministres tunisiens en France, ce qui d’après l’ambassadeur français prouve que les relations bilatérales sont sans nuages.
La société civile, association et partis politiques n’ont pas manqué le rendez-vous du 14 juillet et on a vu Maya Jribi, Secrétaire générale du PDP ainsi que Néjib Echebbi, candidat pressenti par le parti pour les élections présidentielles, du parti Ettakattol Khlil Ezzaouia et Ahmed Ibrahim du parti Ettajdid.
Les jeunes, ont été les plus nombreux à la cérémonie, cette année, simple et sobre et à l’occasion de laquelle, l’ambassadeur français a voulu rendre hommage à une centaine de binationaux : « Pour la première fois, vous qui êtes des délégués de classe, de jeunes bacheliers ayant fui la Libye, ou encore de jeunes acteurs du milieu associatif, vous allez accomplir votre devoir civique à l’occasion des élections de l’Assemblée constituante du 23 octobre en Tunisie puis des élections présidentielle et législative en France au printemps prochain…vous représentez la nouvelle génération, force vive de la nouvelle Tunisie et de la France, avenir de notre relation bilatérale »…
Les artistes ont été également à l’honneur en cette soirée du 14 juillet « La France est aux côtés des artistes tunisiens…souvent acteurs de la Révolution et aujourd’hui témoins attentifs du processus démocratique »…
Au terme de son discours, Boris Boillon a fait le tour des relations tuniso-françaises dans leurs dimensions politique, économique et socioculturelle.
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