éou à Paris le 6 janvier 2011 (Photo : Franck Fife) |
[16/07/2011 13:50:15] BRUXELLES (AFP) Le Premier ministre grec Georges Papandréou et les principaux responsables du Parti des socialistes et démocrates européens ont appelé samedi à la création d’une agence de restructuration de la dette et à des euro-obligations.
Cet appel a été formulé à l’issue d’une réunion téléphonique à laquelle ont participé outre M. Papandréou, la Française Martine Aubry, ainsi que le nouveau ministre finlandais des Affaires étrangères Erkki Tuomioja et son homologue irlandais Eamon Gilmore, ainsi que le chef du groupe SD au Parlement européen Martin Schulz.
Il stipule qu’il “est temps pour les gouvernements de la zone euro d’affirmer leur primauté sur les marchés financiers” et réclame des Etats des “mesures courageuses et résolues”.
Parmi ces mesures, ils proposent “une agence de stabilité, pour le reprofilage (délais de remboursement plus longs, NDLR) de la dette des Etats de la zone euro et en même temps assurer une correction d’un Etat dont l’économie court le risque de perdre sa stabilité”.
“A cet égard, la zone euro pourrait bénéficier de l’émission d’euro-obligations”, précise leur déclaration.
Le texte prévoit aussi “un mécanisme véritablement efficace de la zone euro, avec des garanties conjointes, prévu pour aider les pays attaqués par les spéculateurs et qui assure que les investisseurs privés (…) prennent également en charge leur part des coûts des mesures de stabilisation”.
Ils proposent aussi “une taxe européenne sur la spéculation pour lever de nouveaux revenus sans faire du mal aux citoyens ordinaires” ainsi qu’une réforme financière qui “limite le pouvoir des agences de notation” et une agence européenne de notation indépendante, financée sur des deniers publics.
“Si nous échouons une nouvelle fois à mater le marché, l’Europe risque de retomber dans la récession et de perdre sa souveraineté”, prévient le texte.
Le texte, qui critique au passage l’attitude des dirigeants conservateurs de la zone euro qui “ne parviennent pas à saisir l’urgence de la situation”, est publié au terme d’une semaine noire pour la zone euro et à quelques jours d’une réunion extraordinaire des dirigeants de l’Union monétaire.
Ces derniers sont convoqués jeudi prochain à Bruxelles pour plancher notamment sur les modalités d’un nouveau plan d’aide à la Grèce.