à Istanbul le 16 juillet 2011 (Photo : Saul Loeb) |
[17/07/2011 08:28:00] ATHENES (AFP) Hillary Clinton se trouvait à Athènes dimanche pour apporter le soutien des Etats-Unis aux “sérieux efforts” faits par le gouvernement grec pour sortir de la crise de la dette, a dévoilé une source proche de la chef de la diplomatie américaine.
“Elle veut montrer son soutien au Premier ministre Georges Papandréou (qui fait) des efforts sérieux pour réduire le déficit”, a déclaré un haut responsable américain sous couvert de l’anonymat.
L’administration Obama est persuadée que “l’Europe peut gérer ce défi”, a-t-il poursuivi, à quelques jours d’un sommet décisif à Bruxelles.
“La situation grecque est très difficile, mais elle n’est pas d’une ampleur telle que les pays européens ne puissent pas la gérer”, a insisté le diplomate, en soulignant que l’économie grecque représentait seulement 3% de l’économie de l’UE.
La secrétaire d’Etat va multiplier les entretiens avec les principaux dirigeants grecs, dont son homologue Stavros Lambrinidis et M. Papandréou. Un point de presse est prévu à 09H50 GMT.
“Soutenir la Grèce signifie que nous comprenons la situation difficile dans laquelle se trouve le Premier ministre, qu’il a des choix difficiles à faire et que nous voyons en lui un dirigeant” capable de prendre ces décisions, a expliqué la source.
Le diplomate a toutefois souligné que l’Amérique du président Barack Obama n’avait pas à assumer “un rôle direct” dans la crise de la dette, bien que “l’issue soit un enjeu important” pour elle.
Mardi, certains pays européens partenaires et créanciers du pays ont brisé un tabou en laissant filtrer que l’option d’un “défaut partiel” de la Grèce sur sa dette de 350 milliards d’euros, était sur la table, en échange d’une poursuite de leur perfusion financière, ce qui poserait alors la question de son maintien dans la zone euro.
Les Etats-Unis font face à leur propre crise urgente de la dette, bien que celle-ci soit de nature différente. L’administration Obama et l’opposition républicaine s’opposent sur la question du relèvement du plafond légal de la dette américaine. Si aucun accord n’intervenait avant le 2 août, les Etats-Unis pourraient se retrouver en situation de défaut de paiement.