Dette américaine : toujours pas d’accord mais “il reste du temps”

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érence de presse le 15 juillet 2011 à la Maison Blanche (Photo : Jewel Samad)

[17/07/2011 15:13:16] WASHINGTON (AFP) La Maison Blanche a semblé dimanche confiante que démocrates et républicains éviteraient un défaut de paiement des Etats-Unis le 2 août, tout en restant vague sur les contours d’un futur accord avec l’opposition.

“Il reste encore du temps pour un grand accord” sur la réduction du déficit, a déclaré le directeur du budget de la Maison Blanche, Jacob Lew, sur la chaîne NBC.

Mais le conseiller de Barack Obama est resté vague sur ce que le président était prêt à accepter pour sceller un accord avec les républicains.

“Nous devons réduire les déficits de l’ordre de 4.000 milliards sur les 10, 12 prochaines années”, a rappelé Jacob Lew.

Mais “si ce n’est pas possible (…) nous devrions aller aussi loin que possible”, sans plus de précisions sur le chiffre.

Le Trésor a averti qu’au-delà du 2 août, à moins d’un relèvement du plafond légal de la dette par un vote du Congrès, les Etats-Unis ne pourraient plus honorer leurs engagements et devraient couper, du jour au lendemain, 40% de leurs dépenses, une situation dangereusement proche du défaut de paiement.

Le plafond légal de la dette, fixé à 14.294 milliards de dollars, a été atteint en mai.

“Il y a une frange persuadée que c’est une bonne idée de jouer avec la fin du monde”, a martelé Jacob Lew sur CNN en utilisant le terme biblique d'”Armageddon” à propos des nombreux républicains qui contestent le fait que le gouvernement fédéral ferait défaut sur ses emprunts. “Mais je ne crois pas que la majorité les suivra”.

“Si nous ne relevons pas le plafond de la dette, nous ne pourrons plus payer nos factures en août”, a poursuivi M. Lew.

En négociation depuis des semaines, républicains et démocrates sont d’accord pour réduire de façon draconienne le déficit abyssal de l’Etat fédéral.

Barack Obama accepte de couper largement dans les dépenses publiques, y compris sociales, mais demande en contre-partie une hausse des impôts pour les plus riches.

Les républicains refusent catégoriquement, la plupart ayant prêté serment de ne jamais augmenter les impôts. Sans cette condition, ils affirment qu’ils ne voteront pas pour un relèvement du plafond de la dette.

Après l’impasse des pourparlers à huis clos –dont quatre séances à la Maison Blanche la semaine dernière– les républicains ont prévu de voter mardi sur leur propre plan à la Chambre des représentants, la seule des deux chambres du Congrès qu’ils contrôlent.

Le texte prévoit notamment de plafonner les dépenses de l’Etat fédéral à 18% du produit intérieur brut et le vote d’un amendement à la Constitution imposant l’équilibre au budget fédéral — une “règle d’or”. En échange, ils accepteraient de relever le plafond de la dette.

“Je cherche un moyen de relever le plafond de la dette, nous devons le faire, mais il faut d’abord s’occuper des causes fondamentales de cette dette”, a justifié le sénateur républicain Lindsey Graham dimanche sur CNN.

Mais le président avait immédiatement balayé la proposition vendredi.