Fillon au Gabon : deux contrats pour 71 millions d’euros

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çais François Fillon (G) et le président gabonais Ali Bongo à Libreville, le 16 juillet 2011 (Photo : Wilfried Mbinah)

[17/07/2011 15:40:50] LIBREVILLE (AFP) Deux contrats entre l’Etat gabonais et des entreprises françaises pour un montant de 71 millions d’euros ont été signés lors de la visite du Premier ministre français François Fillon à Libreville, a-t-on appris de sources concordantes.

“Un contrat de marché public a été passé entre l’Etat gabonais (ministère de l’Energie) et ETDE, filiale de Bouygues Construction, pour un montant de 48 millions euros pour le développement du réseau interconnecté (électrique) du Woleu Ntem (nord)”, selon un communiqué de la présidence gabonaise.

“ETDE sera en charge d’installer un réseau de lignes à haute tension en zone rurale et de déployer des liaisons de fibres optiques. Ce projet concerne 110 villages (6 700 foyers)”, selon le texte.

Le deuxième contrat, de 23 millions d’euros, “a été signé entre l’Etat gabonais (Eaux et Forêts) et Lignafrica, joint-venture entre les industriels forestiers français Rougier et Cassagne, et Forêt Ressources Management, un cabinet français d’ingénierie forestière”, selon le communiqué.

“Il attribue à Lignafrica l’exploitation durable d’un périmètre forestier de 39.000 hectares, dont 14.000 d’okoumés (essence du Gabon). Le projet est multi-facettes: il comprend la plantation, la recherche et développement (clonage d’okoumés), la protection de l’environnement (reboisement, valorisation des déchets) et enfin l’industrialisation. Il contribuera à créer 400 emplois permanents”, selon la présidence.

“Ce contrat répond à la politique mise en place depuis début 2010 par le président Ali Bongo Ondimba pour doter le Gabon d’une véritable industrie forestière afin d’apporter plus de valeur ajoutée localement avant exportation et favoriser la création de richesses”, souligne le communiqué alors que le Gabon avait interdit l’exportation de grumes brutes le 1er janvier 2010. La mesure avait été très critiquée par de nombreux forestiers.

Venu avec le Premier ministre, Francis Rougier, le directeur de Rougier a précisé que son groupe envisageait la création “d’une cinquième usine dans le cadre de l’action du gouvernement, qui a supprimé il y a deux ans l’exportation de bois en grumes du pays et donc accélérer le processus de transformation tel qu’il était prévu par les sociétés, mais qui a nécessité un engagement plus fort et beaucoup plus rapide”.