Pour aider la Grèce, la zone euro envisagerait une taxe bancaire

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éunis à Bruxelles, le 11 juillet 2011 (Photo : Georges Gobet)

[18/07/2011 05:29:03] BERLIN (AFP) Les gouvernements des 17 pays de la zone euro envisagent la création d’une taxe bancaire pour faire participer le secteur privé au sauvetage des finances de la Grèce, affirme le quotidien allemand Die Welt à paraître lundi.

Cette taxe concernait même les banques qui ne sont “pas directement engagées en Grèce”, écrit le journal en citant des sources diplomatiques de haut rang et impliquées dans le dossier.

Selon ce scénario, le secteur bancaire privé devrait par ailleurs “contribuer à un rachat des obligations grecques”, écrit Die Welt, sans détailler sous quelle forme.

Un sommet extraordinaire de la zone euro est prévu jeudi à Bruxelles, avec pour objectif urgent de boucler un nouveau plan d’aide pour Athènes.

Mais selon Die Welt, certaines personnes influentes au sein du Fonds monétaire international (FMI) souhaitent que le FMI ne participe pas aux nouvelles mesures de sauvetage de la Grèce.

“Beaucoup de gens au FMI en ont ras-le-bol” et doutent sérieusement que la Grèce puisse mener à bien et dans le temps voulu les mesures d’économies prévues, ont indiqué des diplomates européens cités par le journal.

Die Welt, sans indiquer d’où vient l’idée d’une taxe bancaire pour aider la Grèce, rappelle que l’Allemagne va prélever à partir de l’automne une taxe sur les profits de ses banques pour alimenter un fonds qui prendrait en charge les aides aux établissements financiers du pays en cas de prochaine crise.

Cette taxe devrait rapporter moins d’un milliard d’euros par an au fonds, qui doit avoir à terme un volume de 70 milliards d’euros, et dans lequel il s’agit de puiser en cas de menace de faillite d’une banque jugée d’importance stratégique.

Concrètement, les banques du pays devront verser à l’Etat allemand une partie de leurs profits, selon un taux appliqué à la somme de bilan, fixé en fonction de la taille de l’établissement et du degré de risque de ses activités. Les gros instituts diversifiés, comme la première banque allemande Deutsche Bank, payeront plus que les petites caisses d’épargne. Le prélèvement sera plafonné à 20% du bénéfice net.