Novartis profite des nouveaux médicaments pour lutter contre la concurrence

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ège du groupe pharmaceutique suisse Novartis, à Bâle (Photo : Sebastien Bozon)

[19/07/2011 08:31:07] ZURICH (Suisse) (AFP) Le groupe pharmaceutique suisse Novartis a profité de l’introduction de nouveaux médicaments pour lutter contre la concurrence des produits génériques et les baisses de prix, réalisant au deuxième trimestre un bénéfice net en progression de 12%, a-t-il annoncé mardi.

“Nous avons fait la preuve du succès de notre stratégie de R&D en obtenant, au deuxième trimestre, quatre autorisations majeures et en déposant deux importantes demandes d’homologation”, a indiqué le directeur général Joseph Jimenez dans un communiqué.

Le groupe a ainsi profité de nouvelles homologations aux Etats-Unis et en Europe, que le patron de Novartis a qualifié de “très importantes pour la société”.

Novartis a obtenu le feu vert des autorités américaines pour l’Afinitor contre les tumeurs neuroendocrines avancées et pour l’Arcapta Nephaler pour traiter la bronchopneumopathie chronique.

En Europe, la Commission européenne a homologué le Lucentis pour l’occlusion veineuse rétinienne et le Rasilamlo contre l’hypertension.

“Les produits récemment lancés continuent de transformer notre portefeuille, nos nouveaux produits ont enregistré une croissance de 46% (hors vaccin contre la grippe H1N1) et représentent désormais 25% de nos ventes au niveau du groupe au deuxième trimestre”, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse téléphonique.

La division pharmaceutique, coeur de métier de Novartis, a ainsi enregistré une hausse de 23% de son résultat d’exploitation, même si le groupe a souffert des baisses de prix en raison des réductions des dépenses de santé et du lancement de génériques.

Les produits lancés depuis 2007 ont rapporté des ventes de 2,3 milliards de dollars, en hausse de 34%.

Autre division clé du groupe, Sandoz, qui produit des génériques, a par contre vu son résultat opérationnel reculer de 2% en raison notamment d’une provision de 150 millions de dollars pour un litige aux Etats-Unis.

Au niveau du groupe, Novartis a dégagé un bénéfice net de 2,7 milliards de dollars (1,9 milliard d’euros), un résultat d’exploitation en hausse de 12% à 3,3 milliards et un chiffre d’affaires en progression de 27% à 14,9 milliards.

Si Novartis rapporte ses chiffres en dollars, le groupe de Bâle n’est pas pour autant à l’abri des effets de changes négatifs induits par le renchérissement du franc, qui a pris plus de 12% face au billet vert depuis janvier.

“L’appréciation du franc suisse a un impact significatif” sur le groupe, a admis M. Jimenez, soulignant qu’une partie importante des coûts était localisée en Suisse et donc en devise helvétique.

Le taux de change négatif a ainsi eu un effet négatif de 3% sur le résultat d’exploitation au niveau du groupe.

La division pharmaceutique a subi un impact de 2,5 points de pourcentage sur son bénéfice opérationnel en raison du renchérissement du franc, qui a également touché les autres branches de Novartis.

Pour l’année en cours, le laboratoire helvétique table sur une croissance des ventes à “deux chiffres” et la division pharmaceutique devrait croître aux alentours des 5%, confirmant ainsi ses perspectives.

Novartis a également déposé en Europe une demande d’homologation pour la molécule INC424 contre la myélofibrose et la FDA américaine a autorisé d’étendre le vaccin contre le méningocoque Menveo aux enfants à partir de deux mois.

A la Bourse suisse, ces annonces ont fait progresser le titre Novartis de 3,05% à 51 francs suisses, dans un marché en hausse de 1,12% à 07H52 GMT.

“Le modèle commercial diversifié, ainsi que l’augmentation de l’efficacité et les réductions de coûts commencent à payer”, ont estimé les analystes de Wegelin.